Au fil des siècles, et dans de nombreux pays, la tradition a freiné la liberté des filles. Des coutumes qui persistent encore de nos jours
Un monde au masculin
Aussi loin que l’on remonte, la domination des hommes sur les femmes a toujours existé. Quels que soient les civilisations, les religions ou les groupes politiques, le masculin l’a souvent emporté sur le féminin… jusqu’aux mots qui sont employés.
Le mot « femme », par exemple, vient du latin « femina » qui signifie « celle qui allaite », autrement dit qui « donne du lait au bébé ». Le mot « homme », lui, est issu du latin « homo » qui veut dire « être humain », sans considération de sexe. En France, on parle encore aujourd’hui des « droits de l’homme », à propos des droits à la liberté et à l’égalité pour chaque personne.
Or, dans une majorité de pays, ces droits sont présentés comme des « droits humains ». Certes, il s’agit de mots, mais ceux-ci ont un sens et révèlent un certain état d’esprit. Tout au long de l’histoire, les femmes ont été mises de côté. Soumises à l’autorité du père, du frère ou du mari, elles ont été privées de beaucoup de choses : interdiction de régner (en France), de voter, de divorcer, d’accéder à l’éducation (dans le monde, deux tiers des 900 millions d’illettrés sont des filles). Il y a eu cependant quelques exceptions. Ainsi, des femmes comme Néfertiti, dans l’Égypte antique, ou Aliénor d'Aquitaine, au Moyen Âge, ont dirigé et marqué leur pays par leur personnalité.