Elle souhaite rendre la poésie accessible à tous. Pour elle la poésie doit créer des ponts entre les lecteurs et elle, dans toutes les dimensions sensibles et sensuelles, y compris visuelles et sonores.
La poésie d'Hélène Dorion se lit, s'entend, se regarde et se ressent. Pour elle, une oeuvre n'est jamais isolée, mais doit être en dialogue avec d'autres oeuvres, musique, photo ou peintures... Elle propose d'ailleurs un habillage sonore, de la musique et des photos en lien avec Mes forêts.
Avec une certaine simplicité d'écriture, Mes forêts propose une réflexion sur l'histoire collective. Sur le fait de replacer le terme « des liens » au cœur de nos vies. Renouer une relation naturelle avec le vivant, comme une leçon d'humilité et de sagesse. Pour elle, lire de la poésie est un acte de résistance aux dérives de nos sociétés.
Publié en 2021, Mes forêts est écrit lors de l'épidémie de Covid - 19, Helène Dorion, confinée dans sa forêt d'Oxford en Estrie, au sud du Quebec, engage un dialogue quotidien avec la nature, les arbres et le silence qui a modifié son rapport au monde.
Mes forêts nous fait réfléchir à notre manière de vivre avec le virtuel et les écrans. Sommes-nous conscients de leur place qu'on leur donne et de leur impact dans nos vies ? Pour cette oeuvre, Hélène Dorion invite d'ailleurs à utiliser le terme de récit : c'est une histoire racontée qui doit être lue dans l'ordre et en entier.
Tel une partition musicale, Mes forêts se compose de 4 sections : l'écorce incertaine (25 poèmes), une chute de galets (1 poème), l'onde du chaos (30 poèmes), le bruissement du temps (3 poèmes). Chaque section est introduite d'une épitaphe, d'un titre et d'une citation. Le rythme de la lecture est accentué par l'absence de la ponctuation et les blancs dans les pages.
Le monde végétal trouve une place importante dans son oeuvre. Le temps, linéaire s'écoule de génération en génération. La faille et la réparation, les blessures intérieures de la nature et de l'homme. Le monde numérique : par les écrans, les réseaux sociaux... Une issue possible : la nature qui est salvatrice.
Cette partie, se lit comme une promenade en forêt, une découverte. L'auteur s'attarde avec un émerveillement spontané sur chaque éléments de nature : branche, feuille, arbre, humus, brouillard... le champ sémantique de la forêt est omniprésent.
Dans une chute de galets, Hélène Dorion évoque par ses mots, le rythme, l'écoulement du temps, de la naissance du monde à sa chute.
Dans l'onde du chaos, Hélène Dorion aborde les menaces qui pèsent sur la nature. La place de la poésie permet d'envisager la réparation du monde, du vivant.
Dans le bruissement du temps, Hélène Dorion évoque l'exploration de l'histoire collective de l'humanité. La poétesse propose même une réécriture du récit de la création du monde.
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« Mes forêts » d'Hélène Dorion
Ecrivaine québécoise fracophone, née en 1958, avec de plus de 35 ouvrages traduits et publiés dans une quinzaine de pays, Hélène Dorion est une poétesse contemporaine. Dans cette œuvre, elle propose une promenade au plus profond des forêts, s'émerveillant de la beauté de ces lieux, elle révèle l'intime de la nature et de notre humanité. Son récit se transforme parfois une errance autobiographique.
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