« Et pourtant elle tourne », Galilée et l’héliocentrisme

Décryptage de cette célèbre citation du scientifique italien Galilée avec José, prof d'histoire-géo.

Galilée défend la théorie de l'héliocentrisme avancée par Copernic

Galilée (1564 -1642) est un scientifique italien du XVII^e siècle touche-à-tout. Mathématicien, astronaute, physicien, rédacteur de traités d’algèbres, il a aussi contribué à mettre au point la lunette astronomique. À son époque, il est un savant très reconnu, considéré comme un des pères de la physique moderne. Mais, Galilée est aussi un scientifique contesté. Le retentissement de ses théories et ses écrits provoque de nombreux débats en son temps. La raison : il défend la théorie du scientifique polonais Nicolas Copernic (1473- 1543), à l’origine de la révolution copernicienne. Jusqu'au XVI^e siècle, on pensait que la Terre était au centre de l’univers : le modèle géocentrique. Or, selon Nicolas Copernic, c'est le Soleil qui est au centre de l’univers, et la Terre qui tourne autour du lui en tournant sur elle-même. C’est l’héliocentrisme. Galilée reprend et défend cette théorie.

Le procès de Galilée

Les travaux de Galilée lui causent bien des problèmes, notamment avec la puissante Église. L'institution s’oppose à la théorie de Copernic car elle estime qu’elle contredit la Bible. Galilée se retrouve devant le tribunal de l’Église qu’on appelle le « tribunal de l’inquisition ». L’Inquisition était une forme de police de l’Église. Risquant une condamnation à mort, Galilée est obligé de revenir sur sa position. En 1633, après l'abjuration de ses doctrines astronomiques devant le tribunal de l'Inquisition, il déclare de la Terre : « Et pourtant, elle tourne ».

Cet épisode est un exemple typique de scientifiques ou d’inventeurs en avance sur leur temps mais dont les contemporains ont entravé leurs idées et théories.