Le goût, une histoire de culture

Pourquoi certains détestent-ils les fruits de mer, quand d’autres les adorent ? Pourquoi il est naturel de manger du camembert en France, quand ce goût est répugnant à l'autre bout du monde ? Explications dans ce nouvel épisode de l’émission, C’est toujours pas sorcier +.

Comment fonctionne le goût avant la naissance  ?

Le goût varie selon nos habitudes alimentaires. Cela commence bien avant la naissance, lorsque les papilles gustatives et le système olfactif commencent à se former. Dès le troisième mois de grossesse, le fœtus découvre peu à peu les saveurs des aliments, grâce au liquide amniotique, qui varie en fonction de l'alimentation de la mère. Par ailleurs, le fœtus fait peu à peu connaissance avec le sucré, l’amer, le salé, l’acide et bien sûr l’umami, une saveur qui nous vient du Japon.

Les habitudes alimentaires de la mère influencent le futur bébé

Pour le démontrer, des chercheurs français ont réalisé une expérience auprès de femmes enceintes. La moitié devait manger de l'anis pendant la grossesse, contrairement à l'autre moitié. Résultat : les bébés qui avaient mangé de l'anis l'appréciaient déjà, tandis que les autres réagissaient étrangement à ce goût inconnu. 

Le goût après la naissance

Dès les premières années de notre existence, nous construisons notre propre base de données d’expériences culinaires. Le cerveau enregistre toutes les informations qu’il peut associer à un aliment, puis décide s’il doit le consommer à nouveau. Par exemple, si l’on consomme régulièrement un aliment neutre, dans un contexte bienveillant, il y a de fortes chances que l’aliment soit apprécié. En revanche, si l'on tombe malade après avoir mangé des champignons pour la première fois, il est très probable d'être dégoûté par ce même aliment. En effet, la nourriture n’a pas seulement une fonction biologique, elle a aussi un aspect affectif, culturel et émotionnel.

► Découvre aussi la vidéo « Notre goût est-il sous influence ? ».