Marcel Proust, prix Goncourt critiqué pour le 2e tome de « À la recherche du temps perdu »

En décembre 1919, Marcel Proust reçoit le prix Goncourt pour A l'ombre des jeunes filles en fleurs, 2^e volume de son œuvre « À la recherche du temps perdu ». Un sacre littéraire qui divise l'opinion et crée la polémique.

« À la recherche du temps perdu » publiée chez Gallimard

En 1916, Proust conclut un accord avec Gaston Gallimard : l'intégralité de son œuvre-cathédrale de plus de 3 000 pages, « À la recherche du temps perdu », sera publiée au sein de la prestigieuse maison d'édition. Trois ans plus tard, en décembre 1919, le 2^e tome, A l'ombre des jeunes filles en fleurs est couronné du prix Goncourt.

Le Goncourt de Proust : un prix qui fait scandale

En recevant le prix Goncourt, Marcel Proust crée la polémique. On lui reproche d'être âgé, riche, de ne pas avoir fait la guerre. Son livre divise l'opinion. Violemment critiqué par les anciens combattants, les pacifistes et les réactionnaires, il est porté aux nues par d'autres. L'œuvre de Proust fait parler d'elle dans le monde entier, et les écrivains se bousculent à la porte de son auteur. Parmi eux, André Gide, régnant sur les publications de la Nouvelle Revue Française chez Galimard. La gouvernante de Proust, Céleste Albaret, raconte que ce dernier ne s'excusera jamais assez d'avoir refusé de publier Du côté de chez Swann, le premier tome de « la Recherche ». Amusée, elle relate la manière dont Gide vient se repentir de son refus, devant un Proust triomphant.

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