Grands humanistes de la Renaissance, échanges et disciplines

Erasme, Rabelais, Guillaume Budé... Les humanistes font partie de l’élite intellectuelle ou culturelle du XVe ou XVIe siècle en Europe.


Publié le 13/11/2012 • Modifié le 28/09/2022

Temps de lecture : 1 min.

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Qui sont les grands humanistes ?

Nombre des humanistes sont titulaires d’un diplôme universitaire supérieur : la théologie pour Erasme, le droit pour Guillaume Budé ou la médecine pour François Rabelais. Comme les artistes du moment, très « mixtes » dans leurs disciplines, les humanistes articulent compétence dans un domaine et relative universalité. Ainsi de l’illustre humaniste de la Renaissance italienne, Alberti. Il étudie le droit canonique, les mathématiques et la philosophie, avant de devenir théoricien des arts et technique avec la publication en 1452 de son Art d’édifier, vrai guide pratique pour les constructeurs, les artistes peintres et architectes.

Léonard de Vinci incarne la figure type de l’interdisciplinarité de l’artiste humaniste, qui ne fait pas de rupture entre les arts et leur technique, entre œuvre et théorie. Ses écrits sont des « traités » en puissance, allant de la peinture au génie civil et à l’anatomie, aux machines volantes ou guerrières.

La maîtrise du latin par la plupart des humanistes, et l’effort de traduction des grands auteurs grecs en latin par Ficin et les autres philosophes italiens dans sa mouvance (Jean Pic de la Mirandole, Ange Politien et Jérôme Benivieni), permettent une communication savante dans une même langue.

Erasme et la circulation des idées

Celui qui a le plus fait pour la circulation de ces sources est Érasme (1466-1536). Grand voyageur européen, il déplace son activité entre Paris, Louvain, Bâle, Londres (il est l’ami de Thomas More), se sentant partout chez lui grâce au latin pratiqué entre savants, cherchant à faire le pont entre humanistes, la paix et la concorde entre pensée catholique évangélique et idées de Réforme.

Ses Adages, rassemblés sa vie durant, sont précisément un recueil d’idées de diverses cultures et langues, un réservoir de sources tirées de l’ensemble de la littérature antique qu’il avait à portée. Souvent réédités grâce à la jeune imprimerie, c’est une « bible » à succès des humanistes.

Érasme échange avec le français Guillaume Budé. Il l’appelait « le prodige français », tout en engageant des polémiques avec ce savant surtout connu comme helléniste. Érasme aura une énorme influence sur Rabelais, qui incarne à merveille le versant littéraire de cet éveil de culture et d’esprit prôné par les humanistes. Versant qui trouvera en France, tout à la fin de la Renaissance, son aboutissement dans l’œuvre de Michel de Montaigne.

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