Au Moyen Âge et jusqu'à la Révolution, les métiers étaient encadrés par des corporations. Celles-ci regroupaient les maîtres et les compagnons d'une même profession, comme les bouchers ou les orfèvres, et suivaient des règlements très stricts.
En juin 1791, la loi Le Chapelier a institué le « délit de coalition ». Elle interdisait à toute personne d'un même métier de se regrouper pour faire pression sur les salaires. Elle s'appliquait aussi bien aux ouvriers et paysans qu'aux patrons. La grève devenait donc un délit.
En mars 1791, le décret d'Allarde a supprimé les corporations. Les révolutionnaires considéraient que ces organisations étaient une atteinte à la liberté individuelle et un frein au progrès et à l'innovation.
Pour les révolutionnaires, la liberté individuelle était le principe le plus important. Ils voyaient les groupements comme une menace pour cette liberté, que ce soient les anciennes corporations ou les nouvelles coalitions de travailleurs ou de patrons.
Le livret ouvrier était un document de contrôle. Chaque travailleur devait le posséder et y faire inscrire ses emplois successifs. Il limitait la liberté des ouvriers, qui devaient le présenter en cas de contrôle de police.
C'est durant la seconde partie du règne de Napoléon III, une période appelée « l'Empire libéral » (1860-1870), que le droit de grève a été restauré. Cela peut paraître surprenant pour un régime autoritaire.
Napoléon III pensait que pour calmer les tensions entre ouvriers et patrons, il fallait leur permettre de négocier. Il espérait que cet apaisement social favoriserait la modernisation économique de la France.
La loi du 25 mai 1864, portée par le député Émile Ollivier, a mis fin au délit de coalition qui existait depuis 1791. Elle a ainsi rendu la grève légale en France, même si elle restait encadrée.
Le droit de grève est restauré, mais à certaines conditions. La loi interdit toujours les troubles à l'ordre public et les actions qui visent à empêcher les non-grévistes de travailler. La liberté du travail doit être respectée.
La loi Ollivier est une étape essentielle, car elle autorise la grève. Cependant, ce n'est pas la fin de l'histoire. Il faudra attendre la loi Waldeck-Rousseau en 1884 pour que les syndicats soient autorisés, ce qui complètera le droit des travailleurs.
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L'obtention du droit de grève en France
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