Cette crise marque la fin des « Trente Glorieuses », une période de forte croissance et d'abondance dans les pays occidentaux après la Seconde Guerre mondiale. Ils étaient complètement dépendantes du pétrole, qui était alors abondant et peu cher. Le pétrole irriguait la société de consommation, il était utilisé partout : voitures, avions, plastiques...
L'OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) regroupait les principaux pays producteurs qui souhaitaient revaloriser leur pétrole. Face à la dépendance des pays occidentaux, elle a utilisé le pétrole comme une arme politique et économique durant la crise.
Jusqu'en 1971, les États-Unis étaient les premiers producteurs mondiaux de pétrole. C'est le déclin de leur production à cette date qui les a contraints à se tourner vers l'OPEP pour importer davantage de pétrole.
La cause est avant tout politique. Les pays arabes producteurs de pétrole ont décidé d'augmenter les prix et de réduire la production pour faire pression sur les pays occidentaux qui soutenaient Israël durant la guerre du Kippour.
Ils ont décidé une réduction de 5 % par mois de leur production, et non un arrêt total. Les autres mesures étaient bien une hausse de 70 % du prix du baril et un embargo contre les pays soutenant Israël.
Le cours du pétrole a flambé et le prix du baril a été multiplié par quatre en seulement quelques mois. Cette augmentation brutale a mis fin à l'ère de l'énergie bon marché et a provoqué une crise économique mondiale.
Le rapport Meadows, intitulé Les Limites à la croissance, a été publié par des chercheurs du MIT quelques mois avant le choc. Il a été l'un des premiers travaux à alerter sur l'épuisement des ressources et l'impact écologique de la croissance.
Au contraire, le coût de la vie a explosé. Le choc a provoqué une forte inflation, des fermetures d'usines et une augmentation du chômage en Europe, mettant fin à la période d'abondance des Trente Glorieuses.
Pour limiter sa dépendance énergétique et tenter de sauver la croissance du pays, le gouvernement français a mis en place un vaste programme de construction de centrales nucléaires.
Face à la crise, les pays ont cherché des alternatives au pétrole importé. L'Allemagne est revenue à l'exploitation de son charbon, tandis que le Royaume-Uni a commencé à exploiter le gaz découvert dans ses eaux territoriales.
Le rapport de force a été inversé pour toujours. Les pays exportateurs, notamment ceux de l'OPEP, ont pris conscience de leur pouvoir et ont pu dès lors imposer leurs conditions aux pays consommateurs, très dépendants.
L'ère de l'énergie bon marché était définitivement terminée. Un deuxième choc pétrolier a même eu lieu en 1979, et la dépendance mondiale à l'or noir n'a pas été fondamentalement remise en question à cette époque.
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Le choc pétrolier de 1973
En octobre 1973, les pays producteurs de pétrole décident de reprendre en main leur production. Avec cette « arme pétrolière », ils se trouvent en position de force. Le prix du baril explose. La pénurie plane dans toutes les stations d’essence. Sais-tu quelles sont les conséquences de cette crise mondiale ? Vérifie avec ce quiz.


