Décidée à se séparer de l'auteur et éditeur Willy, Colette publie ses textes sous son propre nom entre 1905 et 1908 dans plusieurs revues littéraires. Une victoire pour l'autrice qui lorsqu'elle était mariée devait publier sous le nom de Willy (la série « Claudine »). En 1906, le divorce est prononcé, et en 1908, sort le recueil Les Vrilles de la vigne.
Dans Maquillages, Amours, Un rêve, Rêverie de Nouvel An et Chanson de la danseuse, on découvre les mots d'une autrice qui a évolué. Plus âgée, devenue mère, Colette y arbore un style plus lyrique, nostalgique. Le recueil composé de 18 textes comprend désormais 23 nouvelles.
C'est même le titre du premier texte. Colette raconte l’histoire d’un rossignol chantant qui ne veut plus dormir de peur que la vigne soit malveillante avec lui et ne l'étouffe pendant son sommeil. Dans ce conte, on peut voir une métaphore. Le rossignol symbolise Colette et son sentiment d'être bridée dans son expression.
En 1905, Colette prend des leçons de danse et de pantomime où elle rencontre la marquise de Belbeuf, née Mathilde de Morny, dite « Missy ». Une femme de 10 ans son aînée avec laquelle elle noue une relation amoureuse. Ces 3 nouvelles sont dédiées à « M... ».
Dans La Dame qui chante le narrateur est un homme qui succombe à l’envoûtante voix d’une chanteuse. Intrigué, il entreprend de la rencontrer mais il échoue à établir un lien avec elle. Malgré tout, il reste sous le charme du doux souvenir du son de sa voix.
Au contraire, la narratrice critique l’utilisation excessive du maquillage sur le visage des femmes. Elle évoque cette aspiration à fuir le vieillissement et à préserver une beauté éternelle. Le maquillage est un masque qui permet aux femmes d'affronter la vie mondaine et de résister au temps.
Colette fait le portrait de son amie Valentine. A travers elle, l'autrice évoque la condition des femmes mondaines au début du XXe siècle : les contraintes de la vie sociale, les exigences de la mode, la tenue du foyer, leurs obligations vis-à-vis de leur mari. Colette perçoit à quel point le souci du qu’en dira-t-on régit la vie de son amie, au mépris de sa fatigue et de ses envies.
Colette voue un amour sans limites aux animaux. Elle l'exprime dans les nouvelles Amours, Nonoche, Toby-Chien parle et Dialogue de bêtes.
L'évocation de la faune, de la flore, des saisons... permet à Colette d'effectuer un retour dans le passé, à son enfance. L'occasion pour elle d'exprimer des sentiments et souvenirs intimes comme la nostalgie, la joie, les regrets, la famille, l'amour...
Les phrases de Colette sont à la fois élégantes et travaillées ; elles se distinguent par leur lyrisme et leur poésie. Le vocabulaire est précis, les champs lexicaux riches, les métaphores et comparaisons nombreuses, pour décrire les perceptions sensorielles (vue, odorat, ouïe...) dans toute leur volupté. C'est sa manière à elle de célébrer le monde qui l'entoure.
Colette est la 2e femme élue membre de l’Académie Goncourt en 1945. Elle en devient la 1re femme présidente entre 1949 et 1954, année de sa mort. Si l’Église lui refuse des obsèques religieuses, l'État lui offre des obsèques nationales, suivies d’une inhumation au Père Lachaise.
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« Les Vrilles de la vigne » de Colette
Publié en 1908, Les Vrilles de la vigne est un recueil de nouvelles à la dimension autobiographique. Tantôt contes, poèmes en prose ou confessions, les textes de Colette révèlent ses aspirations à la liberté, à l'anticonformisme, les rencontres qui l'inspirent, ses émotions ou encore sa passion pour la nature. Maîtrises-tu tout ce qu'il faut savoir sur cette œuvre ? Pour le savoir, défie ce quiz 💪 !