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Français03:41Publié le 02/03/2022

« Vipère au poing » d’Hervé Bazin

Pas si classique

Le combat impitoyable d'un jeune garçon pour venir à bout d'une mère sadique, la célèbre « Folcoche » ! Publié en 1948, Vipère au poing est le premier roman quasi autobiographique de l'écrivain français Hervé Bazin (1911-1996). Remportant un immense sucès dès sa publication, il a été traduit dans plus de 40 langues et adapté à deux reprises à l'écran. 

Retrouvailles familiales contrariées

Dans les années 1920, deux jeunes frères, Jean, dit « Brasse-Bouillon » (le narrateur, Hervé Bazin), et Ferdinand, dit « Chiffe », sont élevés par leur grand-mère dans le château familial de la campagne angevine. Leurs parents vivent en Chine avec le dernier de la fratrie, Marcel dit « Cropette », qu'ils n'ont jamais rencontré. Au décès de leur tutrice, Jean et Ferdinand attendent avec impatience le retour de leurs parents en France. Mais sur le quai de la gare... c'est la douche froide ! Se jettant spontanément au cou de leur maman, les deux jeunes garçons sont violemment repoussés. Le petit Marcel ignore ses frères. Quant à leur père, il les embrasse distraitement. D'un naturel falot, ce dernier se passionne pour les mouches et n'a épousé sa femme que pour sa fortune.

Folcoche, la mère sadique

De retour au château, la mère convoque ses trois garçons, ainsi que le personnel de la maison afin d'édicter le nouveau règlement. Des règles martiales : lever à 5 heures du matin pour assister à la messe ; plus de café au petit-déjeuner ; interdiction de parler une autre langue que l'anglais à table ; des études dispensées par un abbé employé à demeure ; les heures de récré consacrées à l'entretien du parc ; plus de chauffage dans les chambres. Sadique à l'extrême, la mère de famille pousse le vice jusqu'à tondre les cheveux de ses fils par hygiénisme. Dès qu'un domestique émet une protestation, il est licencié sur le champ.

Frappés, frigorifiés, affamés, Brasse-Bouillon, Chiffe et Cropette finissent par haïr leur mère qu'ils baptisent « Folcoche », contraction de « folle » et de « cochonne ».

Vengeance à Folcoche !

Enragés, les trois frères s'unissent et gravent partout au couteau « VF » pour « vengeance à Folcoche ». Quand cette dernière est hospitalisée pour des problèmes rénaux, ils prient pour qu'elle meure. En vain. De retour chez elle, la marâtre voit son rapport de force avec ses fils s'inverser. Les humiliations et les châtiments ne font plus effet. La guerre est déclarée entre Folcoche et ses fils, et tous les coups sont permis ! Pour tuer leur mère, le trio ne recule devant rien : empoisonnement, noyade... Finalement, poussée à bout, Folcoche capitule en acceptant la demande de ses fils qui exigent d'être envoyés en pension.

Pourquoi le titre Vipère au poing ?

Au début de ce roman, Jean, l'aîné de la fratrie, tue une vipère avec son poing. Devenu grand, une fois Folcoche désarmée, il brandit sa victoire en concluant par ces mots : « Merci ma mère. Je suis celui qui marche une vipère au poing ».

Succès immédiat pour l'écrivain Hervé Bazin

A l'âge de 20 ans, Hervé Bazin rompt avec sa famille, exerce mille métiers avant de devenir écrivain. Publié en 1948, son premier roman Vipère au poing connaît tout de suite un immense succès. Elu à l'académie Goncourt, Hervé Bazin en devient président en 1973.

Producteur : France Télévisions

Année de copyright : 2021

Publié le 02/03/22

Modifié le 21/07/23

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