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Géographie23:08Publié le 09/04/2020

L'Afrique subsaharienne entre développement et mondialisation

Les cours Lumni - Lycée

Le prof de géopolitique, Arnaud, propose un cours autour de l’Afrique subsaharienne. C'est la partie du continent qui se trouve au sud du Sahara. C’est la région la plus pauvre d’Afrique et la plus pauvre du monde, Cette région longtemps à l'écart des flux, est aujourd'hui pour le pire mais aussi le meilleur, bouleversée par la mondialisation. Comme partout, la mondialisation enrichit autant qu'elle fragmente les sociétés. Sur l'Afrique en développement, les effets sont décuplés : explosion démographique et urbaine, fuite des compétences par l'émigration, croissance rentière des exportateurs de matières premières aux conséquences discordantes, amorce d'industrialisation chez quelques autres, espoir numérique partout, et surtout maux politiques ravageurs. C'est avant tout par le politique que le continent peut justement sortir de sa condition, quelques Etats montrant déjà le chemin ...  

Téléchargez le support de cours et le plan du cours.

Le plan du cours

1. Les sociétés africaines sont écartelées

A. Une transition démographique tardive et fulgurante
• Explosion de la population africaine subsaharienne, avec multiplication par 5 depuis 1950 pour 1 milliard d’habitants aujourd’hui.
• Origine : une transition démographique tardive mais accélérée et multiplicatrice.
• Causes : chute de la natalité fulgurante car médecine importée à maturité//natalité ne suivant pas car sans développement conjoint.
B. Des conséquences déstabilisantes
• Une population très jeune, la plus jeune du monde, recorriger avec un âge médian de 15 ans.
• Classes surchargées, manque de cadres, chômage rural, chômage urbain.
• Des villes qui explosent avec exode rural et accroissement naturel, 50 % de la population urbaine vivant dans des bidonvilles.
C. La solution de l’émigration
• Les transitions démographiques s’accompagnent historiquement de mouvements d’émigration, comme en Europe au XIXe siècle.
• Des migrations essentiellement de voisinage. Des départs, mais pas de ruée vers l’Europe aujourd’hui.
• Conséquences : négatives avec un bain drain, positives avec les remises.

2. Une croissance sous le signe de la dépendance

A. Des économies de rente
• Un continent exportant des matières premières et des produits agricoles (origine coloniale de cette orientation).
• D’où un enrichissement dans le contexte de la croissance mondiale depuis les années 2000, notamment pour les produits pétroliers et ceux de la révolution numérique (cuivre zambien, coltan du Kivu.…).
• D’où les investissements des grandes puissances industrielles : Chinafrique, présence française et américaine qui demeure, intérêt allemand et russe.
• Problème : la maladie de la rente.
B. Des démarrages industriels
• Le pays non rentiers s’oriente peu à peu vers l’industrie.
• L’Ethiopie, nouveau Bangladesh ?
• Le Rwanda, futur Singapour ?
• Problèmes : couts élevés (risque politique et infrastructures) et révolution numérique (robotisation…)
C. L’espoir numérique
• « Avantage de l’arriération » (Alexander Gerschenkron)
• Dynamisme africain du numérique (55 % de smartphone, Mpesa, Cardiopad)
• La solution au problème africain de la distance ?

3. Des problèmes et des solutions avant tout politiques

A. Politique du ventre
• Richesses accaparées par élites, « politique du ventre » (Jean-François Bayart, L’Etat en Afrique : la politique du ventre, Paris, Fayard, 2006) utilisant l’Etat à des fins privées.
• Exemples de Mobutu (Zaïre=RDC), de Jose Eduardo Dos Santos en Angola.
• La concorde, fonction du politique (Julien Freund), non assurée. Le pluriel ne peut être transformé en singulier. Etat non légitime aux yeux des citoyens.
B. La guerre, mondialisation par le désastre
• D’où des guerres civiles, qui ont touché tous les pays africains depuis les années 1990, la mondialisation ayant jeté de l’huile sur le feu avec assainissements des finances publiques des années 1990 (FMI).
• Espaces touchés aujourd’hui : Sahel, Soudan du Sud, Somalie, Cameroun, RDC.
• Spirales de violence sans fin avec des sociétés « brutalisées » comme celles de l’Europe post-Première Guerre mondiale (selon l’historien George L. Mosse, De la Grande guerre au totalitarisme : la brutalisation des sociétés européennes, Paris, Hachette, 1999) : enfants soldats africains, viols (prix Nobel de la paix 2018 au médecin Denis Mukwege (RDC) qui soigne les victimes dans son hôpital du Kivu).
• Ces guerres sont un frein au développement (sous-investissement, ressources humaines détruites)
C. Des transitions bien orientées
• Encouragement à la bonne gouvernance par la Mo Ibrahim Foundation.
• Le Rwanda, bon élève malgré la politique controversée de Paul Kagame (pas de politique du ventre, plutôt un despotisme éclairé d’inspiration singapourienne (accent sur l’éducation) mais censure et opposition réduite au silence.
• Autres transitions bien orientées : Ethiopie d’Abiy Ahmed (prix Noble de la paix 2019), Angola de Joao Lourenço, Soudan renversant Omar el-Bechir ?

 

Réalisateur : Didier Fraisse

Producteur : France tv studio

Année de copyright : 2020

Publié le 09/04/20

Modifié le 22/08/23

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