Le statut des juifs de France pendant la Seconde Guerre mondiale

Le 3 octobre 1940, c'est la promulgation d'une loi sur le statut des juifs de France qui limite leurs droits. Au départ cela ne concerne que les juifs d'origine étrangère. Ils sont exclus de la fonction publique de l'Etat, de l'armée, de l'enseignement et de la presse. Les juifs qui habitent les quartiers populaires de Paris, comme la famille Senot, vont se faire recenser.

Le statut des juifs du régime de Vichy

Les lois de Vichy sur le statut des juifs de France en font une catégorie à part de la population. Le décret-loi du 3 octobre 1940 établit également une définition biologique de la prétendue race juive. Ils ne peuvent plus : 

• Exercer une profession libérale.
• Dans l'espace public, les cabines téléphoniques, les cinémas, les restaurants leur sont interdits. Sur les grilles des jardins publics, il est inscrit : « Interdit aux juifs et aux chiens ». Dans le métro, ils ne peuvent monter que dans le dernier compartiment qui leur est réservé.
• A partir de 20H, un couvre-feu est instauré pour les juifs.

Avec les privations imposées par Vichy, le ravitaillement devient un problème

Le principe du rationnement généralisé entre en vigueur le 23 septembre 1940, avec l’institution des cartes d’alimentation dans toute la France. Les Allemands se servant en premier, les gens commencent à faire la queue chez les commerçants dès le matin. Mais les juifs ne peuvent aller dans les magasins qu'à partir de 16h. Quand ils arrivent, il n'y a plus grand chose. Dans les quartiers populaires de Paris, il y a beaucoup d'émigrés non juifs et la solidarité joue : d'autres émigrés font la queue pour les juifs. A ce moment-là finalement :

Le seul problème est d'être juif.

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