icu.next-video

Contenu proposé par

France Télévisions

Regarde cette vidéo et gagne facilement jusqu'à 15 Lumniz en te connectant !

Il n’y a pas de Lumniz à gagner car tu as déjà consommé cet élément. Ne t'inquiète pas, il y a plein d'autres contenus intéressants à explorer et toujours plus de Lumniz à gagner.

->   En savoir plus
Actualité03:38Publié le 07/06/2024

Le massacre d'Oradour-sur-Glane

Décod'actu

643 morts. C’est le bilan du massacre d’Oradour-sur-Glane, commis le 10 juin 1944 par des soldats de la Waffen-SS. Pourquoi a-t-il eu lieu ? Décod'actu revient sur ce massacre de civils, le plus important commis en France durant la Seconde Guerre mondiale.

L'action de l'armée allemande

La Waffen-SS est la branche militaire de la SS, la principale organisation de sécurité nazie. En 1944, la division Waffen SS Das Reich a pour mission de réduire les foyers de résistance dans le Sud-Ouest de la France. Elle applique ces instructions avec la plus grande fermeté.

Peu de temps après le débarquement allié du 6 juin 1944, elle reçoit l’ordre de remonter du sud-ouest pour se déployer vers le nord. Le 9 juin, elle prend le contrôle de la ville de Tulle qui avait été attaquée par des résistants 2 jours auparavant. 99 civils sont pendus et 149 sont déportés. Le lendemain, une unité de la division est envoyée à Oradour-sur-Glane dans le Limousin, un village qui n’avait jusque-là jamais fait parler de lui.

Le massacre d'Oradour

Les SS rassemblent la population, séparent les hommes d’un côté, les femmes et les enfants de l’autre. Les premiers sont parqués dans plusieurs lieux, les femmes et les enfants sont enfermés dans l’église :

  • Les hommes sont mitraillés et leurs lieux d’exécution incendiés.
  • Les SS font sauter des explosifs dans l’église et mettent le feu.
  • 643 personnes sont ainsi massacrées, parmi lesquelles 250 femmes et 200 enfants, dont 60 de moins de 6 ans.
  • Le village, qui comptait environ 1 500 habitants, est détruit.

Une trentaine de rescapés, qui se sont cachés ou ont été laissés pour morts, pourront témoigner.

Le procès

Il faut attendre janvier 1953, pour que s’ouvre le procès du massacre devant le tribunal militaire de Bordeaux. 65 accusés ont été identifiés, seuls 21 sont présents. Parmi eux, aucun officier.
Parmi ces 21 se trouvent 14 Alsaciens, devenus Allemands sous l’Occupation, mais redevenus Français à la Libération. La plupart sont des « malgré-nous », c’est-à-dire qu’ils ont été forcés de s’engager dans la Waffen-SS. La question de leur culpabilité suscite des débats houleux dans le pays.

  • 2 accusés sont condamnés à mort, les autres à des peines de 5 à 12 ans de réclusion. Une loi d’amnistie, votée peu après, permet la libération des Alsaciens.
  • Le seul officier jugé, le sous-lieutenant Heinz Barth, le sera en 1983, en Allemagne de l’Est. Il sera condamné à perpétuité.

Les autres massacres des nazis

D’autres assassinats collectifs de ce type ont été commis par les nazis. La tactique des « villages brûlés », en représailles à des actions de résistance locale ou pour terroriser la population, a été appliquée sur le front de l’Est et dans les Balkans tout au long de la guerre, puis à la fin du conflit en France et en Italie.

Lieu de mémoire majeur de la barbarie nazie, les ruines du village d’Oradour ont été conservées. Un nouveau village a été reconstruit à proximité en 1949 et un Centre de la mémoire inauguré en 1999. Chaque année, près de 300 000 personnes viennent visiter ce village martyr.

Réalisateur : Maxime Chappet

Auteur : Jérôme Anciberro

Producteur : France Télévisions, Corner Prod

Année de copyright : 2024

Année de production : 2024

Publié le 07/06/24

Modifié le 11/06/24

Ce contenu est proposé par