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Histoire04:16Publié le 26/01/2024

La vie dans le camp d'Auschwitz-Birkenau

Esther Senot, rescapée d'Auschwitz

1,3 million de personnes ont été déportées à Auschwitz-Birkenau. 1,1 million y sont mortes. Esther Senot, 15 ans, quitte le camp de Drancy le 2 septembre 1943 dans le convoi 59. Elle raconte son arrivée à Birkenau, la vie, le travail et l'extermination des femmes.

Le départ du camp de Drancy

Pour éviter la panique, on disait aux juifs qu'ils allaient partir dans un camp de travail. Comme il y avait une majorité de femmes, d'enfants et de personnes âgées, on les rassurait en disant que les jeunes travailleraient, et que le soir ce serait comme un rassemblement familial.

L'arrivée au camp d'Auschwitz-Birkenau

Esther Senot et son amie Marie Tucherer sont les 2 seules survivantes du convoi 59 :

Quand le portail du camp de Birkenau s'est ouvert et que l'on a vu cette fumée, on s'est dit ce doit être des usines, puisqu'on nous a parlé d'un camp de travail... On nous a dirigées vers un établissement avec un hall carrelé en nous disant que nous allions prendre une douche. Dans l'état de saleté dans lequel nous étions arrivées, on a pris une douche. Ensuite, on nous a mises dans une autre baraque où il y avait de grandes tablées, avec des hommes derrière qui ont commencé par nous raser entièrement et nous tatouer un numéro sur le bras. En nous disant que maintenant nous n'avions plus d'identité... En 2 heures, on a su comment le camp fonctionnait...

Les chambres à gaz d'Auschwitz-Birkenau

Les camions arrivaient directement devant ces fameuses douches :

C'était un hall où il y avait des portemanteaux numérotés. Alors on leur disait : « Déshabillez-vous, retenez bien le numéro de votre portemanteau, comme ça en sortant de la douche, vous pourrez récupérer vos vêtements ». Bêtes et disciplinés, malheureusement ces gens-là rentraient dans les douches. Il y avait des ouvertures sur les toits des baraques. C'était ce fameux Zyklon B... ces gens étaient gazés. Ensuite les Sonderkommandos venaient récupérer les corps et les mettaient au crématoire.

L'extermination par le travail

Quand on sortait du camp, ils nous donnaient des brouettes en bois, avec 2 manches devant et 2 derrière. Il fallait mettre des matériaux de construction, des planches de bois, des ferrailles, que l'on devait rapporter au camp. Ce chantier se trouvait à peu près à 1,5 km de Birkenau. Nous étions 4 à porter la brouette que l'on déchargeait dans le camp. On faisait ça 12h par jour. Quand on rentrait le soir, on traînait les gens qui ne pouvaient plus marcher. Quand on arrivait au camp, c'était l'angoisse : il y avait encore un Allemand à l'intérieur qui faisait la sélection : celles qu'on ramenait, qu'on traînait parce qu'elles ne pouvaient plus marcher, étaient mises sur le côté. Alors ils commençaient à nous dire : « Ne vous faites pas d'illusions, ici vous êtes là pour travailler. Tant que vous pouvez travailler, vous continuerez. Ici vous êtes rentrées par la porte, mais vous en sortirez par la cheminée. »

Crédits images : © Getty Images

👉Retrouve les autres épisodes d'Esther Senot, rescapée d'Auschwitz

Réalisateur : Carole Pujol, Héla Khamarou, Alexia du Cheylard, François Gruaz

Producteur : France Télévisions

Année de copyright : 2023

Année de production : 2023

Année de diffusion : 2024

Publié le 26/01/24

Modifié le 27/01/24

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