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Histoire05:05Publié le 01/09/2025

Le massacre de Srebrenica

La grande explication

Le 11 juillet 1995, en pleine guerre deBosnie-Herzégovine, les troupes serbes du Général Mladić prennent la petite ville de Srebrenica. Sous les yeux des Casques bleus de l’ONU, les femmes, les enfants et les vieillards sont triés et évacués. Les hommes, eux, sont emmenés et exécutés par milliers. Plus grand massacre perpétré en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale, ce génocide est le point d’orgue de la guerre civile en ex-Yougoslavie.

Origines de la guerre civile en ex-Yougoslavie

En 1991, la chute de l’URSS libère les nationalismes longtemps réprimés en Europe de l’Est. Conséquence, la Yougoslavie se disloque : la Slovénie, la Croatie et la Macédoine proclament leur indépendance. Mais en Bosnie-Herzégovine, la situation est plus complexe. Ce territoire des Balkans est une mosaïque ethnique et religieuse, où cohabitent des Bosniaques musulmans, des Serbes orthodoxes et des Croates catholiques. En mars 1992, les Bosniaques et les Croates de Bosnie votent l’indépendance du pays. Mais les Serbes de Bosnie boycottent le référendum. C’est le début d’une guerre civile meurtrière. Les forces serbes de Bosnie mènent un véritable nettoyage ethnique. Ils déportent ou massacrent systématiquement les populations musulmanes. En avril 1992, les troupes serbes attaquent la capitale, Sarajevo.

Le siège de Sarajevo (1992-1996)

En Bosnie-Herzégovine, le siège de Sarajevo va durer près de 4 ans, et faire plus de 10 000 victimes civiles, tuées par les bombardements, la faim ou les maladies. En juin 1992, l’ONU déploie ses soldats dans le pays. Mais leurs missions se bornent à sécuriser l'aide humanitaire et à surveiller le cessez-le-feu. Limités en moyen et en nombre, les Casques bleus vont rester impuissants face au massacre.

Impuissance des Casques bleus face au massacre de Srebrenica (juillet 1995)

  • En janvier 1993, les forces serbes du général Ratko Mladić lancent une offensive sur Srebrenica, une petite ville à l’est de la Bosnie peuplée majoritairement de musulmans. De nombreux habitants de la région, chassés de leurs villages, se sont aussi réfugiés dans cette enclave. Assiégée, la population est tenaillée par la faim. Les réfugiés implorent l’aide du commandant des forces armées de l’ONU, le français Philippe Morillon. En avril 1993, l’ONU déclare Srebrenica « zone de sécurité ». Mais cette protection reste théorique. Malgré l’arrivée de 400 Casques bleus néerlandais à Srebrenica, les attaques redoublent d’intensité et durent plus de deux ans.
  • Le 11 juillet 1995, après 5 jours de bombardements massifs, la ville de Srebrenica est prise. Près de 25 000 civils fuient vers le camp de l’ONU dans le village voisin de Potočari, espérant la protection des Casques bleus. Mais ils sont rattrapés par les forces serbes. Sous les yeux des soldats de l’ONU, les hommes de Ratko Mladić séparent méthodiquement la population. Les femmes et les enfants sont évacués vers des camps serbes. Quant aux hommes et aux garçons en âge de se battre, ils sont emmenés, sous prétexte d’interrogatoires, vers des lieux d'exécution. En moins d’une semaine, près de 8 000 hommes et adolescents bosniaques sont froidement abattus. Pour effacer les traces du massacre, les Serbes enfouissent les corps dans des fosses communes.
  • En décembre 1995, les accords de Dayton mettent officiellement fin à la guerre de Bosnie. Le conflit laisse derrière lui un pays dévasté. L'inaction de la communauté internationale et l'impuissance des Casques bleus à Srebrenica ont nourri la colère des populations civiles, qui réclament que justice soit faite pour les victimes.

Vers une justice pénale internationale contre les crimes de masse et création du TPIY

Dès le mois de mai 1993 est créé le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY), pour juger les responsables des crimes de guerre commis dans les Balkans. Mais beaucoup d’accusés se cachent encore. En 2011, le général Mladić est arrêté après une traque de près de 15 ans. Inculpé de génocide, crimes de guerre et crimes contre l'humanité, il est condamné à la prison à perpétuité.
► Depuis 2017, des fouilles sont menées dans la région de Srebrenica pour exhumer les victimes du massacre. Désormais, tous les 11 juillet, les corps nouvellement identifiés sont inhumés au cimetière mémorial de Potočari, en présence des familles.

💡 Pour aller plus loin

Visionne la vidéo Guerres d'ex-Yougoslavie : histoire d'un conflit européen.

👉 Découvre tous les épisodes de La grande explication.

Réalisateur : Jean-Christophe Nabères

Auteur : Flore-Anne d’Arcimoles et Jean-Christophe Nabères

Producteur : INA avec la participation de France Télévisions et TV5Monde

Année de copyright : 2025

Année de production : 2025

Publié le 01/09/25

Modifié le 10/10/25

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