Franco se rallie au putsch militaire de 1936

5 ans après la chute de la monarchie et la proclamation de la République, la gauche reprend le pouvoir en Espagne. Mais dans l'ombre, des généraux espagnols fomentent un coup d'État pour s'emparer du pouvoir. Que va faire Franco ?

Le Front populaire à la tête de l'Espagne

En 1936 en Espagne, le pouvoir repart à gauche, à la faveur des élections. C’est le Front populaire. Un gouvernement de gauche est constitué à Madrid comme ce sera bientôt le cas en France. Une nouvelle fois, comme 5 ans plus tôt lors de la proclamation de la République, Franco est mis sur la touche. On le nomme commandant militaire des îles Canaries. Un placard. C’est de là, à 2 000 km de Madrid, qu’il sent la situation se durcir encore un peu plus en Espagne.

Communisme et révolte agitent l'Espagne

Avant de partir, Franco a proposé au nouveau gouvernement, dirigé par son ennemi Azaña, de mater l’agitation. Mais Azaña n’a pas répondu. Franco est hors-jeu et cette fois, il ne va pas le supporter. Un mois après les élections, 60 000 paysans affamés occupent de grands domaines dans la région de Badajoz, en Estrémadure. Pour Franco, la révolution téléguidée par Moscou a commencé. « Où que je sois, il n’y aura pas de communisme », prévient-il ses proches. L’Espagne est au bord du gouffre. Franco éloigné, beaucoup à droite considèrent désormais le général Emilio Mola comme l’homme du moment. Sous le régime républicain, il commande la région de la Navarre, près des Pyrénées. Au sein d’une conspiration de 5 généraux, mais sans Franco qui reste tapi dans l’ombre, Mola prépare des plans pour renverser la République. À la première occasion, l’armée prendra le pouvoir dans les villes, paralysera la gauche par la terreur et proclamera un régime autoritaire. Tenu au courant dans son exil canarien, Franco est favorable à l’idée d’un putsch et d’un renversement de la République. Mais pendant des semaines, il reste silencieux pour se protéger au cas où cela tourne mal. Il connait sa force. Lui seul peut jeter dans la bataille ses anciens soldats du Maroc : 47 000 homme aguerris et bien armés.

Face au coup d'État, Franco fait son choix

Le 13 juillet 1936, à Madrid, un évènement fait tout basculer : l’assassinat de José Calvo Sotelo, le chef de la droite espagnole par des militants de gauche. Pour Mola, c’est le prétexte rêvé. Depuis la Navarre, le général putschiste lance le coup d’État sur tout le territoire. Aux Canaries, Franco doit maintenant choisir : sa carrière de général en restant dans le système républicain, ou le putsch. Ce sera le putsch.

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