La France soutient le régime hutu au Rwanda

Le 1^er octobre 1990, les forces du Front patriotique rwandais (FPR) emmenées par Paul Kagame entrent au Rwanda, provoquant une guerre civile. Le président Juvénal Habyarimana demande alors l’aide de ses alliés et notamment de la France.

L’alliance entre Habyarimana et la France

Face à l’entrée des troupes du FPR, le président rwandais hutu fait appel à l’aide de la France en exagérant la situation militaire dans son pays. Dès le 4 octobre, le président français François Mitterrand ordonne l’envoi de forces militaires françaises en renfort de l’armée rwandaise : c’est l’Opération Noroit.

Pourquoi la France intervient-elle au Rwanda ?

François Mitterrand voit d’un mauvais œil la prédominance des Anglais et des Américains sur le monde et cherche à obtenir un maximum de voix à l’ONU pour la France. Il compte notamment sur les votes des anciens pays d’Afrique coloniale. Il soutient donc le président Habyarimana, face à Paul Kagame qui lui, penche plutôt du côté anglo-saxon. Si Kagame le tutsi, prend le pouvoir au Rwanda, le pays bascule dans le giron des anglo-saxons, ce que refuse Mitterrand. Officiellement, la France soutient donc un pays allié contre une agression extérieure.

La stratégie médiatique de Habyarimana

Pour attiser la haine envers les Tutsis dans le pays, le président Habyarimana s’appuie sur une presse extrémiste et notamment le magazine Kangura. Dans ses pages, on trouve en permanence des appels à la haine et une valorisation des vertus que doit entretenir un bon Hutu. Parmi « les 10 commandements hutus », figure par exemple de ne pas épouser une femme issue de la communauté Tutsi, afin de ne pas compromettre la pureté de la race. On y glorifie également le président François Mitterrand, considéré comme un véritable ami du Rwanda.

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