Qu’est-ce que le mur du son ?

Lorsqu’un avion de chasse va très vite, on entend subitement un grand « boum », comparable à un coup de tonnerre. Et on voit un étrange cône blanc se former autour de lui. On dit que l’avion franchit le mur du son. Qu’est-ce que cela signifie ? Explications.

Mur du son : d’où vient le bruit des avions de chasse ?

En général, Le son se propage dans l’air à environ 1 224 km/h. Avant de franchir le mur du son, un avion passe plusieurs étapes :

1. 0 km/h : l’avion est immobile. Le bruit de son moteur se propage autour de l’engin à la vitesse du son, soit 1 224 km/h.
2. 900 km/h : c’est la vitesse moyenne d’un avion de tourisme. Le son du moteur se déploie toujours autour de l’avion. Mais cette vitesse crée un décalage dans la propagation des ondes : elles sont plus resserrées à l’avant, et plus espacés à l’arrière. Au sol, on entend le bruit classique d’un avion.
3. 1 224 km/h : le son de l’avion ne peut plus se propager vers l’avant. Il se heurte donc à une sorte de mur, appelé « mur du son ». Ce « mur » se trouve devant le nez de l’avion. Les ondes sonores ne peuvent plus se propager vers l’avant. Elles s’accumulent. Ces ondes compriment l’air et créent une onde de choc, le fameux « boum » sonore.
4. 1 400 km/h : l’avion a franchi le mur du son. On dit qu’il va à une vitesse « supersonique ». En volant plus rapidement que la vitesse du son, les ondes sonores ne peuvent plus suivre l’engin. S’il y a de l’humidité, la propagation des ondes forme un cône blanc derrière l’appareil, appelé « cône de Mach ». Au sol, le bruit de l’avion nous arrive en décalé. Le « boum » s’entend tout le long du passage de l’avion. Dans le cockpit, les pilotes, eux, ne l’entendent pas. C'était le cas pour le Concorde, un avion de tourisme supersonique qui volait à 2 200 km/h.