Faut-il arrêter d'extraire les énergies fossiles du sol ?

Les énergies fossiles sont la cause principale du réchauffement climatique. Mais comment s'en passer alors qu'elles sont encore majoritairement consommées sur la planète ?


Publié le 15/05/2025 • Modifié le 15/05/2025

Temps de lecture : 1 min.

Écrit par Esther Meunier pour Nowu

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Les énergies fossiles, c’est quoi ?

« Énergies fossiles », c’est l’expression qu’on utilise pour décrire différentes matières qui viennent de la décomposition de végétaux et d’animaux morts il y a des millions d’années. Ensevelies dans le sol, elles se sont transformées sous l’effet de la tectonique des plaques et de la chaleur en charbon, gaz ou pétrole qui contiennent énormément de carbone. En les brûlant (pour les transports, l’industrie, le chauffage ou encore la production d’électricité), du carbone est relâché dans l’atmosphère, ce qui contribue à l’effet de serre et donc au changement climatique ! En 2020, les émissions produites par ces énergies fossiles ont baissé à cause du ralentissement des activités dû au Covid-19. Mais elles étaient quand même 50 % plus élevées qu’au début de la révolution industrielle (1850-1900). Et elles continuent d'augmenter d'année en année.

Quelle proportion des énergies fossiles doivent rester dans le sol ?

L'objectif que fixe l’Accord de Paris, c’est de limiter la hausse de la température globale de la Terre à +2°C maximum et de faire tout ce qu’on peut pour rester sous les +1,5°C, afin d’éviter les pires effets du changement climatique. Pour cela, de nombreuses recherches concluent qu’il faut cesser d’extraire les énergies fossiles du sol et de les brûler. L’Agence Internationale de l’Énergie (AIE), l’agence internationale qui tente de coordonner les politiques énergétiques des pays, a aussi publié un rapport sur le sujet. Elle a établi une sorte de calendrier des mesures à prendre pour atteindre l’objectif de zéro émission nette de CO2 en 2050 et ainsi limiter la hausse des températures à +1,5°C. L’une des préconisations principales, c’est : « à partir de 2021, pas de nouvelles explorations et exploitations pour du pétrole ou du gaz, pas de nouvelles mines ou d'expansion de celles qui existent ». En d'autre termes, les réserves dont on dispose actuellement sont suffisantes pour la transition vers les énergies « propres » que l’agence a imaginée.

Quelles solutions existent pour cesser d'utiliser les énergies fossiles ?

Bien sûr, un tel plan ne peut pas être exécuté du jour au lendemain. Voilà les principales étapes identifiées par l’AIE :

  • Déploiement massif des énergies renouvelables pour atteindre 90 % de l’électricité produite en 2050 (le solaire et l’éolien représentant 70 % du tout)
  • Ne vendre que des véhicules électriques à partir de 2035 et utiliser des biocarburants pour les avions (ce qui implique aussi de réduire le nombre de vols)
  • Rendre les bâtiments plus efficaces en terme d’énergie et se chauffer grâce aux pompes à chaleur
  • Le peu de centrales électriques qui fonctionneront encore aux énergies fossiles devront inclure des technologies pour piéger le carbone

Pour atteindre ce « nouveau monde » il faudra :

  • Baisser la consommation d’énergie de 8 % d’ici 2050 même si la population augmente.
  • Tripler l’investissement dans les énergies renouvelables d’ici 2030 (il faut 4 000 milliards de $ par an).
  • Investir dans la recherche car toutes les solutions envisagées par l’AIE n’existent pas encore. Par exemple, on ne sait pas encore comment piéger le carbone artificiellement et les solutions naturelles sont insuffisantes.

Sources

IEA Global Energy Review 2021

IEA Net Zero by 2050 Report

Nature - Unextractable fossil fuels in a 1.5 °C world


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