Débarquement : la guerre des images !

David Chemla, chroniqueur histoire de C Jamy, revient sur les coulisses du Débarquement et la volonté des Américains d'inscrire, grâce aux images des caméras de reportage, leur rôle de libérateurs de l'Europe dans l'histoire.

Le Débarquement immortalisé par des caméras

Quand les Américains débarquent sur les plages de Normandie, ils sont équipés de caméras. Le reporter de guerre, Robert Capa, se retrouve sur Omaha Beach. Ces images tournées par les Américains servent aujourd'hui encore à illustrer les documentaires sur le Débarquement. Ce sont d'ailleurs quasiment les seules et uniques images de cet évènement majeur de l'histoire du XX^e siècle et sont fournies gratuitement par l'US Army.

Les Américains, guerre des images et propagande

Bien plus que les Soviétiques et les Allemands, qui ont eux aussi filmé les combats de la Seconde Guerre mondiale, les Américains sont les premiers à avoir saisi l'importance de la guerre des images. Depuis 1942, des opérateurs vidéo accompagnent les GI sur le champ de bataille. Afrique du Nord, Sicile, Italie, les cameramen filment tout. Leurs images servent à monter des films de propagande pour justifier l'intervention des Etats-Unis et montrer leur suprématie. Avec la guerre froide, à partir de 1945, ces mêmes images leur permettent de se positionner en leader du monde libre.

Le cinéma d'Hollywood perpétue la légende du D-Day

Après guerre, les studios de cinéma d'Hollywood s'emparent du mythe du Débarquement. Le film Le Jour le plus long sort en 1962 et connaît un succès planétaire figeant le D-Day dans tous les esprits. A son tour, Steven Spielberg sort, en 1998, Il faut sauver le soldat Ryan.

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