Lascaux : des chefs-d’œuvre en péril ?

La grotte de Lascaux est l'une des plus grandes découvertes archéologiques du XX^e siècle. Les chefs-d'œuvre qu'elle contient ont pourtant bien failli disparaître. Explications avec Jamy.

Lascaux menacé par l'affluence des visiteurs 

L'art pariétal de Lascaux (l'art réalisé sur les parois des grottes) révèle une grande sensibilité artistique. Découverte en 1940, la grotte a été ouverte au public en 1948. On se bouscule pour visiter le site qui accueille jusqu'à 200 000 curieux par an. Cette affluence cause des dégâts catastrophiques. La chaleur, la vapeur d'eau et le CO² dégagés par les visiteurs provoquent l'apparition d'algues sur les parois. On parle de « la maladie verte de Lascaux ». Il faut réagir très vite pour sauver les chefs-d'œuvre rupestres qu'abrite la grotte. En 1963, André Malraux, ministre de la Culture, prend une décision radicale : la fermeture de la grotte au public. Le site devient un sanctuaire où seule une poignée d'archéologues sont admis. Ces précautions ne sont pas suffisantes. Des moisissures blanches apparaissent sur les peintures tandis que des taches noires se développent sur les parois. La situation est alarmante, l'Unesco envisage même de déclarer le site en péril. Heureusement, l'intervention de spécialistes sauve in extremis les œuvres de la grotte.

Réplique de la grotte de Lascaux

Aujourd'hui, on ne pénètre plus que de 200 h/an dans la grotte de Lascaux. Pour ne pas priver les passionnés, a été créée de toutes pièces, en 1983, une réplique de la grotte. Puis, en 2016, une reproduction quasi complète du site (900 m² de peintures et 2 000 figures tracées à la main) a été ouverte au public. De quoi profiter au plus près et sans risque du chef-d'œuvre de Lascaux tout droit venu de la préhistoire.

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