La Victoire de Samothrace

Ses ailes qui vibrent dans le vent ont fait d’elle une star du Louvre : La Victoire de Samothrace. Avec la Vénus de Milo et la Joconde, elles représentent les femmes emblématiques du musée. En 1863, la mode est plus que jamais aux antiquités.

Les secrets de La Victoire de Samothrace

C’est pour cela que Charles Champoiseau, consul de France dans l’empire ottoman et fan d’archéologie souhaite fouiller Samothrace. L’île grecque, célèbre depuis le V^e siècle av. J.-C., est considérée par beaucoup comme le sanctuaire des grands dieux. Mais les siècles passent, de nombreux cultes disparaissent, des lieux autrefois incontournables tombent dans l’oubli et sont réduits à des ruines…

Le buste de la Victoire exhumé !

Charles Champoiseau gratte légèrement la terre : un sein sculpté apparaît sous la terre. C’est un buste féminin de grande taille. Et le tissu qui drape le corps est d’un réalisme déconcertant. Sa découverte s’étendra à plus de 200 tonnes de marbres qui partiront à Paris. Embarquée à Toulon, la Victoire de Samothrace voyage en miettes dans des caisses ! Et deux ans plus tard, en 1866, la statue est enfin exposée au Louvre, sans bras, ni tête, mais pourvue de deux ailes déployées.

Mais que représente La Victoire de Samothrace ?

Il s’agit d’une représentation de la déesse Niké. Elle illustrait la victoire dans l’antiquité grecque. La proue de navire a été retrouvée lors d’autres fouilles, avant de rejoindre le Louvre en 1879. Du haut de ses 5 mètres 57, la structure grandiose est placée en haut de l’escalier principal. Elle ne bougera que lors de la Seconde Guerre mondiale pour se cacher avec d’autres œuvres dans le château de Valencay. En 2013 et 2014, une rénovation de La Victoire de Samothrace est entreprise. Des fragments de draperie ou des plumes retrouvées par la suite sont ajoutées. Le marbre est nettoyé pour encore mieux la sublimer.