Peu de temps après le début de la colonisation des Amériques par les Espagnols, théologiens, juristes et administrateurs se réunissent, à la demande de Charles Quint, pour décider de la manière juste de traiter les peuples autochtones des Amériques.
Charles Quint était à la tête d'un immense territoire comprenant l'Espagne, le Saint-Empire romain germanique et les colonies d'Amérique. C'est lui qui a voulu l'avis d'experts pour trancher la question du traitement des Amérindiens.
Les brutalités contre les Indiens sont dénoncées, ce qui donne lieu au vote des lois de Burgos en 1512. Elles garantissent, en théorie, des droits pour les Indiens. Mais les exactions continuent et de nombreuses révoltes indiennes éclatent, faisant craindre un embrasement.
Juan de Sepúlveda était un théologien, c'est-à-dire un spécialiste de la religion. Bartolomé de Las Casas était également un religieux, un prêtre qui avait vécu dans les colonies et connaissait bien la situation des Amérindiens.
Bartolomé de Las Casas s'opposait à la violence des colons. Il pensait qu'il fallait instruire les Amérindiens pacifiquement pour les convertir au catholicisme, en leur montrant le bon exemple plutôt qu'en utilisant la force.
Derrière la question de savoir s'il fallait procéder à une colonisation pacifique ou forcée, se cachaient les intentions des Espagnols de s'approprier un territoire occupé par des indigènes et de les réduire en esclavage. Si les idées de Las Casas l'emportaient, il faudrait renoncer aux pillages et à l'exploitation des Amérindiens.
Le débat en Europe n'a pas arrêté les actions des conquistadors à des milliers de kilomètres de là. Pendant que les experts discutaient, les civilisations aztèque et inca continuaient d'être détruites et leurs populations soumises au travail forcé.
Dans les faits, les conquistadors avaient déjà imposé leur domination sur les territoires. La controverse de Valladolid et les lois instaurées par la couronne d'Espagne ont limité, pendant une période seulement, le nombre de colons, mais n'ont rien changé au sort des populations.
Les grandes civilisations précolombiennes ont été anéanties par les conquistadors et les maladies, leurs villes pillées, leurs populations asservies et converties de force à la religion catholique.
La controverse de Valladolid a posé des questions fondamentales sur le droit de coloniser, d'imposer une religion ou sur la valeur des civilisations. Ces questions sont revenues de nombreuses fois dans l'histoire, et sont encore d'actualité.
10
Félicitations pour le score parfait !Encore un petit effort !
Retente ta chance, tu peux faire mieux.
Pour suivre tes progrès, crée ton compte Lumni, c’est gratuit !
Je crée mon compte
Aimé à 100% par nos utilisateurs

Joue à ce quiz et gagne facilement jusqu'à
80 Lumniz
en te connectant !
Il n’y a pas de Lumniz à gagner car tu as déjà vu ce contenu. Ne t’inquiète pas, il y a plein d’autres vidéos, jeux, quiz ou articles intéressants à explorer et toujours plus de Lumniz à remporter.
La controverse de Valladolid
La découverte de l’Amérique a permis l’exploration de nouveaux territoires pour les Européens, mais aussi la rencontre avec d’autres civilisations. La conquête du Nouveau Monde n’est pas sans conséquences sur les populations autochtones : massacre, maltraitance, travail forcé, esclavage. Face aux pratiques brutales des colons et alors qu’un vent d’humanisme souffle sur le Vieux Continent, un débat s’organise : comment doit-on traiter les Amérindiens ? Vérifie avec ce quiz que tu as tout compris à la controverse de Valladolid.


