Le roman est écrit au XVIIe siècle mais l’intrigue se déroule un siècle plus tôt, sur une année, entre 1558 et 1559. Le cadre est celui de la cour des Valois, à la fin du règne d’Henri II. Certains lecteurs et critiques ont pu y voir une transposition de la cour de Louis XIV.
La Princesse de Montpensier comme La Princesse de Clèves dépeignent un amour impossible et décrivent les ravages de la passion. Là où la princesse de Clèves reste fidèle à son époux, la princesse de Montpensier succombe à la tentation mais n’en retire pas plus de bonheur.
La Princesse de Clèves se distingue des romans fleuves en vogue à l’époque. Sa brièveté en fait une œuvre à mi-chemin entre la nouvelle et le roman. La vraisemblance du récit de Madame de La Fayette rompt aussi avec le cadre souvent merveilleux des romans précieux (l’Astrée).
La première phrase du récit évoque explicitement la « grandeur » et « l’éclat » de la cour de Henri II. Cependant, Madame de La Fayette révèle également les rivalités et l’ambition des princes et des princesses, dévoilant ainsi la noirceur des relations humaines à la cour.
Malgré le succès du roman, de violents débats se sont élevés concernant la scène – jugée trop peu crédible - où la princesse de Clèves avoue à son époux sa passion pour un autre homme. La présence du duc de Nemours, dissimulé, a de plus été considérée comme invraisemblable.
La duchesse de Valentinois (Diane de Poitiers) est la maitresse d’Henri II et leur relation dure depuis vingt ans. Pour autant, son influence auprès du monarque est toujours aussi importante.
Madame de Chartres est une mère aimante qui refuse de maintenir sa fille dans l’ignorance des choses de la vie. Elle lui fait donc une peinture lucide des intrigues de cour et l’invite à s’en tenir éloignée. Sa vision pessimiste des relations humaines transparaît dans cette leçon.
Dans le roman, l’expression des sentiments est constamment atténuée. La litote, qui consiste à dire moins pour suggérer plus, y est omniprésente. Ce procédé classique manifeste une forme de pudeur dans l’énonciation mais laisse supposer une passion extrême chez les personnages.
C’est le duc de Nemours qui est décrit grâce à la périphrase du « chef-d’œuvre de la nature ». Celle-ci suggère l’immense pouvoir de séduction qu’exerce le personnage sur toutes les femmes, un charme irrésistible que confirme du reste la mention de ses nombreuses conquêtes.
La princesse de Clèves, se croyant seule, s’abandonne à contempler le tableau représentant le siège de Metz. Or le duc de Nemours, excellent guerrier, a participé à cette victoire militaire et il est représenté sur le tableau. C’est vers lui que se porte le regard de l’héroïne.
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« La Princesse de Clèves » de Madame de La Fayette
Œuvre à succès au moment de sa parution en 1678, La princesse de Clèves apparaît aujourd’hui comme le premier roman psychologique de la littérature française. Madame de La Fayette y raconte l’amour impossible entre la princesse de Clèves et le duc de Nemours dans un cadre fastueux, celui de la cour d’Henri II. Mais derrière le faste princier et le raffinement des divertissements, les intrigues, les complots, la jalousie vont bon train… Vous pensez maîtriser tous les aspects de ce roman ? C’est le moment de tester vos connaissances !
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