Napoléon et la désastreuse campagne de Russie

Débutée en juin 1812, la campagne de Russie va tourner au désastre en quelques mois. L'armée napoléonienne, la Grande Armée, sort affaiblie de la prise de Moscou. Le tsar s'est replié à l'intérieur du pays avec son armée et ne s'est pas rendu. 

Le piège de l'hiver russe

Dès novembre 1812, l'armée napoléonienne est prisonnière des glaces. Il fait -30 à -40 °C, personne n'a jamais affronté un tel froid et un tel dénuement : il n'y a plus de chevaux, ni plus rien à manger. Les soldats tombent comme des mouches. L'armée est saignée à blanc. Sur les 600 000 hommes engagés dans la campagne de Russie, la Grande Armée ne compte que 60 000 survivants épuisés et affamés qui tentent de regagner l'ouest. 

La retraite de Russie et le franchissement de la Bérézina

Le nom de de cette rivière, à une centaine de km de la frontière lituanienne, va entrer dans le langage courant avec l'expression " c'est la Bérézina", qui désigne un désastre absolu. Même au coeur de la déroute, les soldats restent au contact de l'Empereur. Napoléon est toujours proche de ses hommes.

Napoléon I^er remet la Légion d'honneur sur le champ de bataille

Créée en 1802 par Napoléon, la Légion d'honneur récompense les mérites, les grands services rendus à la nation, les actions d'éclat. Elle concrétise ce rêve d'ascension sociale des soldats de l'Empire qui rêvent de s'élever de leur condition, d'obtenir un meilleur grade donc une meilleure solde. C'est un peu la promesse de la Révolution et de l'Empire que de pouvoir progresser socialement, ce qui n'était pas le cas sous l'Ancien Régime.
En décembre, Napoléon quitte ce qu'il reste de la Grande Armée. Il regagne Paris sur ces paroles :

Je vous ordonne de rester vivants ! 

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