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Histoire12:54Publié le 27/10/2022

Constantinople, d'un empire à l'autre, partie 1

Points de repères

Fondée sous l’Empire romain, la ville de Constantinople va rapidement connaître une période florissante grâce à sa position stratégique entre l’Asie et l’Europe. Mais après un millénaire d’existence, l’Empire byzantin, dont elle est la capitale, est affaibli. La cité est convoitée par de nombreuses autres puissances, dont le jeune Empire ottoman, qui pourrait porter le coup de grâce aux Byzantins.

La naissance de Constantinople et l’Empire byzantin

En l’an 324, l’empereur romain Constantin le Grand ordonne la construction d’une deuxième capitale à laquelle il donnera son nom, Constantinople. Elle devient la capitale de l’Empire romain d’Orient, ou Empire byzantin, fondé en 395 après la scission de l’Empire romain entre une partie orientale et une partie occidentale. L’empire byzantin survivra d’ailleurs à l’empire romain d’Occident, disparu en 476, plusieurs années après la chute de Rome survenue en 410. La ville fut établie sur le site de l’antique ville de Byzance, en territoire grec, à la frontière entre l’Europe et l’Asie, à la croisée des affluences occidentales et orientales, faisant d’elle un carrefour économique de premier plan. Protégé par le Bosphore, elle ne peut être rejointe à pied que par l’ouest. Cette position stratégique lui permet de contrôler les échanges commerciaux entre les deux continents.

Au fil des siècles, la ville s’agrandit. De magnifiques édifices sont construits, comme la basilique Sainte-Sophie, ordonnée en 532 par l’empereur Justinien. Initialement chrétienne, la ville finit toutefois par s’opposer idéologiquement au Saint-Siège de Rome, provoquant la rupture définitive entre chrétiens catholiques et chrétiens orthodoxes. Au XIIe siècle, l’influence de l’Empire byzantin sur la Méditerranée se réduit avec la montée en puissance des Cités-Etats de Venise et de Gênes. Des républiques maritimes et indépendantes avec lesquelles elle coopère, leur laissant du pouvoir en échange d’une aide militaire et financière.

La menace ottomane face à un empire affaibli

Mais le 12 avril 1204, les Vénitiens décident de manipuler l’armée de la quatrième croisade, censée reconquérir Jérusalem, pour s’attaquer à Constantinople. Des chrétiens s’entretuent et la ville, symbole de la chrétienté, est conquise par les Croisés. L’Empire byzantin disparait, réparti entre les vainqueurs, avant d’être rétabli moins de 60 ans plus tard par les Grecs orthodoxes. Toutefois, ruiné par les combats et privé de la plupart de ses terres, sa gloire passée est désormais derrière lui.

Et très vite, une nouvelle menace surgit : l’Empire ottoman, fondé par un clan turc d’Anatolie en 1299 et dirigé par le sultan Mehmet II, stratège politique et militaire. Cette puissance musulmane, auquel aucun Etat ne peut faire face, veut agrandir son territoire et conquiert progressivement les terres byzantines, faisant de Constantinople une simple enclave fortifiée. Impopulaire, même auprès de son armée, et plus particulièrement du corps d’élite des janissaires, il veut regagner l’estime de son peuple en marquant les esprits. Il décide donc de prendre d’assaut Constantinople, ville sainte vue comme un bastion imprenable, protégé par la mer mais surtout par son excellent système de fortifications. Celui-ci est composé d’imposantes murailles qui encerclent la cité, et d’un très large fossé difficile à franchir.

La préparation à la bataille de Constantinople

Malgré la supériorité numérique écrasante des 100 000 Ottomans face aux quelques milliers d’hommes byzantins, Mehmet II sait qu’il ne doit pas foncer tête baissée sur les défenses de Constantinople. Il fait ainsi forger d’immenses canons capables de terrasser les fortifications, tandis que Constantin XI Paléologue, l’empereur byzantin, organise l’état de siège et met toute la population à contribution. Il demande également de l’aide auprès du pape, de Venise et de Gènes. Mais les deux cités, qui commercent avec les deux belligérants, ne peuvent se permettre de se positionner clairement en leur faveur, et il ne reçoit que quelques équipements militaires des Vénitiens.

Alors que l’Empire byzantin semble seul face à un incroyable adversaire, Giovanni Giustiniani Longo, un noble génois à la tête de 700 mercenaires, vient à leur secours le 26 janvier 1453. Ce meneur d’hommes, immédiatement nommé commandant des murailles terrestres, redonne espoir aux soldats, avant une bataille décisive qui débutera le 2 avril 1453.

Réalisateur : Pierre Lergenmüller

Auteur : Pierre Lergenmüller

Producteur : MAD Films, Triarii Prod, Les Films de la Butte, Arte GEIE

Année de copyright : 2017

Année de production : 2017

Publié le 27/10/22

Modifié le 04/01/23

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