La Fronde, valse du pouvoir - 2/2

Après son rôle majeur pour mettre fin à la Fronde des parlementaires, le prince de Condé revendique le ministère de l’amirauté et des postes clés dans l’armée et l’Administration, pour ses proches. Le sentant trop ambitieux, Mazarin le fait arrêter le 18 janvier 1650, avec son frère Conti et le duc de Longueville. Commence alors une nouvelle Fronde plus complexe : la Fronde des princes.

La Fronde des princes

Cette nouvelle Fronde provoque des retournements de situations où les protagonistes, passent d’un camp à l’autre. Dès le début, les parlementaires vaincus un an plus tôt, se joignent à la Fronde des princes. Gaston d’Orléans, oncle du roi, rejoint l’union et ordonne la libération des prisonniers. Mazarin fuit à nouveau Paris. Le prince de Condé finit par être libéré et prend rapidement les armes. Louis XIV le fait accuser de traîtrise et du crime de lèse-majesté. Gaston d’Orléans change de camp, Louis XIV rappelle Mazarin. Chaque parlementaire joue maintenant sa propre partition…Paris ne sait plus sur quel pied danser. Les multiples changements de camp et trahisons affaiblissent le royaume.

La chute du prince de Condé

Après l’échec de la capture de Louis XIV, le prince de Condé perd peu à peu ses partisans. Le 21 octobre, Louis XIV fait une entrée triomphale à Paris. Le lendemain, il proclame l’amnistie générale avec des précautions.

• Les parlementaires ne devront plus se réunir sans y être invités par le roi, ou se mêler des affaires d’Etat.
• Condé se retrouve contraint à l’exil. En 1654, un arrêt du Parlement le condamne à mort.

La Fronde est terminée, c’est l’heure du Roi-Soleil.

La suite du règne de Louis XIV

En 1661, à la mort de son Premier ministre Mazarin, Louis XIV, âgé de 22 ans, annonce à son conseil qu’il gouvernera désormais seul. Dès 1673, il dépouille le parlement de pouvoirs réels et exige de ses sujets une obéissance stricte. Sur les directives du roi, ses ministres, comme Colbert ou Louvois engagent de profondes réformes fiscales. Louis XIV donne à Vauban la mission de ceinturer le royaume d’une série de places fortes modernes. Il confie ensuite la construction de Versailles aux architectes Le Vau et Hardouin-Mansart, puis au paysagiste André Lenôtre, la charge du jardin de Versailles.

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