Le rubidium

En analysant certains atomes comme le rubidium, les chercheurs sont capables de déterminer l’origine de certains outils préhistoriques. Et ainsi, de mettre en lumière des échanges entre peuples parfois très éloignés.

Les origines de l’obsidienne

Les obsidiennes sont des roches volcaniques vitreuses utilisées par les hommes préhistoriques pour la confection d’outils, comme des flèches. Cependant, les sources de ce matériau sont rares. En Méditerranée, par exemple, il n’est naturellement produit que sur 4 îles d’Italie. Pour savoir de quel site il provient, le physicien François-Xavier Le Bourdonnec observe certains atomes présents à l’intérieur : le rubidium, le strontium et le zirconium. Ces trois éléments sont présents dans l’obsidienne en faible quantité, mais leur taux respectif varie selon son origine.

Pour compter le nombre de chacun de ces atomes dans une obsidienne, il utilise plusieurs procédés en fonction de l’échantillon :

• Si l’obsidienne est épaisse et suffisamment légère, il la soumet à la spectrométrie de fluorescence X. Un processus dans lequel un rayonnement X va exciter la matière, qui, en réaction, va émettre à son tour un rayon X qui va indiquer la présence de tous les atomes dont l’échantillon est constitué. Via des calculs, le physicien peut ensuite déterminer le volume précis de ces éléments.
• Lorsque l’échantillon est trop grand ou trop fin, il l’envoie dans un accélérateur de particules. Cet appareil bombarde de protons l’obsidienne, qui va réagir en émettant, là-aussi, un rayon X caractéristique des atomes.

L’obsidienne pour comprendre le commerce à la Préhistoire

Des morceaux d’obsidienne ont été découverts sur un millier de sites, du Maghreb à la France, en passant par l’Italie. L’analyse de ces roches permet aux physiciens de faire la lumière sur les échanges qui ont pu avoir lieu entre les hommes préhistoriques, et, par conséquent, de mieux connaître l’histoire lointaine de notre espèce.