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Que reste-t-il de la bataille de Verdun ?
L'histoire avec Nicolas Chateauneuf
Durant la Première Guerre mondiale, la bataille de Verdun s’est déroulée de février à décembre 1916. Plus de 300 000 soldats français sont morts ou blessés. Malgré une forêt qui a recouvert entièrement ce champ de bataille, il reste encore aujourd’hui des traces, des plaies de ce sanglant affrontement, comme le montre ce reportage de Nicolas Chateauneuf.
Un paysage modelé par 60 millions d'obus
Avant la bataille de Verdun, ce lieu abritait une forêt, des vergers et des vignes. La bataille de Verdun a transformé ce lieu en un paysage lunaire : plus d’arbres, plus de végétations. La terre, le sol a été fracassée, modelée par les bombardements. Jusqu’à six obus sont tombés par mètre carré.
Après la Première Guerre mondiale, on a planté une immense forêt pour masquer ces cicatrices du sol. En effet, il est impossible de labourer ces terres, même encore aujourd’hui car 60 millions d’obus ont été tirés pendant cette période. Une grande partie d’entre eux n’ont pas explosé. Conséquence : le sol est totalement pollué par les projectiles.
Quelques traces des lieux stratégiques de l’armée
Dans cette forêt, on a aujourd’hui quelques vestiges de zones stratégiques de l’armée française : l’ouvrage de Froideterre, le fort de Souville ou encore le « boyau de Londres ». Le boyau de Londres, la tranchée la plus connue de la bataille de Verdun, est aujourd’hui recouverte à moitié. Chaque nuit, les soldats français l’empruntaient pour apporter du ravitaillement, des munitions et faire passer des messages tout en échappant aux tirs ennemis.
Le fort de Souville a été le théâtre de combats d’une violence inouïe. En l’espace de deux mois, les Allemands ont envoyé 38 000 obus sur cette position. Les troupes allemandes se sont rapprochées et en juillet 1916, les combats ont été jusqu’à la baïonnette. Mais, le fort n’est pas tombé.
Neuf villages rayés de la carte
Autour de Verdun, neuf villages jalonnaient la zone des combats : Beaumont-en-Verdunois, Bezonvaux, Cumières-le-Mort-Homme, Douaumont, Fleury-devant-Douaumont, Haumont-près-Samogneux, Louvemont-Côte-du-Poivre, Ornes, Vaux-devant-Damloup. Tous ont été détruits.
Avant la guerre, 700 habitants habitaient Ornes, faisant de ce village le plus peuplé de la zone. Lors de la bataille de Verdun, tous les habitants ont fui. Aujourd’hui, il ne reste plus que quelques piliers et pans de murs de l’église Saint Michel d’Ornes.
Réalisateur : Nicolas CHATEAUNEUF
Auteur : N. Chateauneuf, M. Renier, F. Curtet, V. Blanco, O. Sauvayre
Diffuseur : France 2
Année de copyright : 2020
Publié le 29/10/20
Modifié le 18/09/24
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