1918 : Hitler contre-révolutionnaire

Après la Première Guerre mondiale, Adolf Hitler, resté dans l’armée, contribue à la lutte contre les révolutionnaires marxistes qui agitent le pays. C’est à cette occasion qu’il va commencer à faire parler de lui pour sa capacité à convaincre son auditoire, une qualité qui va lui permettre de devenir le chef absolu de l’Allemagne nazie.

Adolf Hitler après la Première Guerre mondiale

A la suite de la défaite allemande lors de la Première Guerre mondiale, Adolf Hitler revient à Munich avec son régiment. L’Allemagne est alors en plein bouleversement, avec un nouveau régime dirigé par le Président socialiste Friedrich Ebert. Cette nouvelle république est menacée par un mouvement révolutionnaire marxiste, les spartakistes, qui veulent imiter les bolcheviks, qui s'étaient emparés du pouvoir en Russie deux ans plus tôt après la révolution russe. L’ordre et la stabilité du pouvoir sont assurés par l’armée, qui écrase la contestation révolutionnaire avec le soutien des corps francs, des volontaires nationalistes qui constitueront le vivier du futur parti nazi.

Hitler reste dans l’armée pour avoir un toit et de la nourriture, et est prêt à s’adonner à toutes les besognes. Il sert d’agent provocateur, ou d’indic, et dénonce ses camarades de régiments suspectés d’être communistes. Les officiers le remarquent grâce à ses convictions contre-révolutionnaires, et le chargent de rééduquer politiquement les soldats et les prisonniers rapatriés. Son supérieur de l’époque le décrit alors comme « un tribun-né, qui par son fanatisme et son style populiste, captive l’attention et oblige à penser comme lui ». C’est à cette période que le futur Führer prend conscience de ses talents d’orateur, qui lui serviront à accéder au poste de Chancelier, à la tête de l’Allemagne. Mais pour cela, il lui faudra aussi apprendre à se mettre en scène et à dominer son public.