Si le vers a sa structure qui lui est propre, les vers qui s'enchaînent à l'intérieur d'un poème ont eux aussi leurs particularités.
Les rimes
- allitération : répétition de consonnes.
- assonance : répétition de voyelles.
- rimes suivies (ou plates) : AABB.
- rimes croisées : ABAB.
- rimes embrassées : ABBA.
- rime pauvre : un son ⇒ fin/ chemin (in).
- rime suffisante : 2 sons ⇒ mouche/ louche (ou+ch).
- rime riche : 3 sons ou + ⇒ première/ fermière (m+y+è+r).
- rime féminine : quand le vers se termine par un e muet (caduc).
- rime masculine : quand le vers ne se termine pas par un e muet (caduc).
Les strophes
Une strophe est composée d'un certain nombre de vers. En fonction de ce nombre, elle porte un nom particulier :
- monostique (ou monostiche) : 1 vers.
- distique : 2 vers.
- tercet : 3 vers.
- quatrain : 4 vers.
- quintil : 5 vers.
- sizain : 6 vers.
- septain : 7 vers.
- huitain : 8 vers.
- dizain : 10 vers.
Le rythme
- L'enjambement : On parle d'enjambement quand la syntaxe d'un vers déborde sur le suivant de façon symétrique. La pause en fin de vers est alors réduite ou totalement supprimée. Un enjambement peut s'accompagner d'un rejet ou d'un contre rejet.
Exemple :
Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D'une femme inconnue, et que j'aime, et qui m'aime. (Verlaine, Mon rêve familier, 1866).
- Le rejet : Un groupe syntaxique se termine au début du vers qui suit. Cela entraîne un effet de rupture.
Exemple :
Petit‑Poucet rêveur, j'égrenais dans ma course
Des rimes. Mon auberge était à la Grande Ourse. (Rimbaud, Ma bohême, 1889).
- Le contre rejet : Un groupe syntaxique débute en fin de vers précédent et se termine sur le suivant.
Exemple :
Excusez ma douleur.Cette image cruelle
Sera pour moi de pleurs une source éternelle. (Racine, Phèdre, 1866).





