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L'éco-anxiété et ses solutions
L'entre deuxGaspard G est au musée des Arts et Métiers, à Paris en compagnie de lycéens. Il reçoit Flora Ghebali pour parler de l’éco-anxiété.
Qui c'est Flora Ghebali ?
Flora Ghebali milite depuis dix ans dans le milieu associatif. Elle a créé l’association « Les fourmis » qui a pour but de réconcilier les Français avec l’écologie. Elle a écrit deux livres dont Le syndrome de la fourmi, qui parle des blocages mentaux face à l’action écologique.
C'est quoi l’éco-anxiété ?
Les informations liées au dérèglement climatique sont quotidiennes : hausse des températures, montée des eaux, incendies, fonte des glaciers. Chez de nombreux jeunes, cette exposition constante génère un sentiment d’inquiétude. On parle alors d’éco-anxiété. En 2024, une étude de la chercheuse Noura Yefsah, auprès d’étudiants de 17 à 24 ans a montré que 62 % d’entre eux se disent inquiets face au changement climatique, évoquant de l’angoisse ou des troubles du sommeil. Ce phénomène n’est pas considéré comme une maladie mais comme une réaction psychologique face à une situation nouvelle et préoccupante.
C’est quoi l’éco-anxiété pour toi, Flora Ghebali ?
Au sens large, c’est la peur des conséquences de l’inaction écologique, et de ce qui pourrait nous arriver dans les années à venir si on ne fait pas baisser la température. Pour moi, l’éco-anxiété a toujours été combinée avec ma passion pour l’écologie. Plus j’en sais, plus c’est effrayant. Quand on lit des choses concernant la crise de l’eau douce par exemple, qui ne serait pas effrayé ? J’ai eu des crises d’éco-anxiété mais aujourd’hui, je pense que j’ai trouvé un moyen de les encadrer. J’essaye de prendre du recul par rapport au temps et à l’espace et je suis dans l’action, à ma petite échelle, j’essaye d’être utile à la cause. L’action, c’est très enthousiasmant car on découvre, sur le terrain, que notre génération a tout à reconstruire.
L'inquiétude et l'anxiété, est-ce que c'est pareil ?
Il y a une étude de l’ADEME (Agence de la transition écologique) qui est sortie cette année montrant qu’il y a 4,5 M de Français qui sont éco-anxieux et huit Français sur dix qui répondent que le changement climatique les angoisse. Tout le monde est d’accord sur le fait que c’est inquiétant. Mais l’anxiété, c’est un terme médical. L’anxiété provoque de symptômes assez forts. Si tu les ressens, il faut en parler à un professionnel de santé.
C’est quoi l’infobésité ?
Infobésité
C’est l’excès d’informations qu’une personne ne peut traiter ou supporter sans se nuire à elle-même ou à son activité.
Il y a beaucoup de pessimisme dans les médias. Ce n’est pas révélateur de ce qui se passe sur le terrain. Il faut arrêter de culpabiliser les consommateurs.
Est-ce que les entreprises utilisent l’éco-anxiété pour vendre « vert » ?
L’écologie est devenue un marché. Quand il y a un positionnement, c’est quand même mieux que quand il n’y en a pas. Il appartient aux citoyens d’être attentifs à ce qu’on appelle le « greenwashing » .
greenwashing
Méthode de marketing qui consiste , pour les entreprises, à utiliser l’argument écologique auprès du public afin de se donner une image éco-responsable.
Pour éviter le greenwashing, le mieux, c’est d’adopter les bons réflexes : aller faire réparer ses chaussures si elles sont réparables, etc.
Un étudiant est-il limité dans ses actions au quotidien ?
Aujourd’hui, il y a des personnes qui se mettent la pression alors qu’elles n’ont pas les moyens de le faire. Le rôle d’un étudiant, c’est d’aller à la fac, de passer ses examens et de devenir un citoyen qui paye ses impôts, c'est tout.
La question de l’écologie est-elle traitée de la même façon dans tous les milieux sociaux ?
Cette question concerne et inquiète tout le monde. Il y a une très bonne association qui s’appelle « Banlieue climat », qui milite dans les banlieues car elle considère que les milieux précaires vont être beaucoup plus touchés par le changement climatique. Si on prend le cas de l’Île-de-France, quand on grandit près d’une autoroute ou du périphérique, l’impact de la pollution de l’air est plus important. Aujourd’hui, les personnes les moins riches sont les plus vulnérables et elles sont en même temps celles qui ont le moins d’outils de transition. La question des inégalités sociales est au cœur de la question de l’écologie. Et ce ne sont pas les plus pauvres qui polluent. Le sujet, ce ne sont pas les individus, mais plutôt ce qu’on leur propose comme outils.
Quels conseils pour s’engager face à l’urgence climatique ?
Il faut se politiser. Le meilleur moyen si on veut faire changer les choses, c'est de voter, savoir pour qui tu votes et ne pas hésiter à aller soutenir un candidat que tu aimes bien, à un meeting ou soutenir une pétition en ligne. Il n’y a pas que les élections présidentielles. Les élections régionales sont celles qui ont le taux le plus faible de participation et pourtant, c’est la Région qui a la compétence des transports. C’est elle qui gère les routes. C’est énorme sur la question du carbone et de l’écologie.
Réalisateur : Adrien Benoliel
Producteur : Outsideur
Année de copyright : 2025
Année de production : 2025
Publié le 27/10/25
Modifié le 29/10/25
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