La Loire, le plus long fleuve de France

De sa source au cœur du Massif Central à son estuaire à Saint-Nazaire, la Loire sillonne la France sur 1 012 kilomètres, ce qui en fait le plus long fleuve de France. Il est aussi considéré comme le dernier fleuve sauvage d’Europe en raison de la préservation de son écosystème et de sa faune. Mais il est également capricieux, et y naviguer n’est assurément pas chose facile.

Le parcours du fleuve à travers la France

La Loire naît dans le Massif Central, au Mont-Gerbier de Jonc, à 1 400 mètres d’altitude. Sa source provient d’une nappe phréatique, qui émerge à plusieurs endroits avant de se rassembler rapidement au lieu-dit du Cagnard. La rivière ainsi formée prend la direction du nord en serpentant entre des gorges, avant de recevoir son premier gros affluent, l’Allier, à proximité de Nevers. La Loire atteint alors une largeur comprise entre 300 et 500 mètres. Un peu avant Orléans, elle se dirige ensuite vers l’ouest, traversant les régions du Centre-Val de Loire et du Pays de la Loire, puis finit sa course dans l’océan Atlantique au niveau de Saint-Nazaire.

La Loire, dernier fleuve sauvage d’Europe

Le bassin de la Loire est le théâtre d’une importante activité économique et industrielle. Saint-Nazaire, par exemple, est connu pour son terminal gazier, ses raffineries et son chantier naval. Plus en amont, les vallées d’Anjou et de Touraine sont marquées par des activités plus traditionnelles, à savoir l’élevage, le maraîchage, ou la production de vin.

Les paysages des berges de Loire sont restés relativement naturels, avec par exemple peu de barrages, et la faune y est toujours abondante. Toutefois, la navigation y est beaucoup plus difficile que sur la Seine ou le Rhône. En effet, sur une grande partie de son parcours, le lit du fleuve est composé de sable. Les bateaux de grande taille ne peuvent donc circuler que sur sa dernière portion, de Saumur jusqu’à son estuaire.

Tout au long de la Loire, il est possible d’observer les levées, des digues construites au IX^e siècle et encore entretenues aujourd’hui. Celles-ci servent à protéger les populations en contenant les crues parfois spectaculaires du fleuve réputé pour être capricieux. Son débit, notamment, est six fois plus important en hiver que durant l’été. Au cours de l’hiver 1910, il a atteint des niveaux records, avec un débit de 6 000 mètres cubes par seconde à hauteur de Montjean, bien supérieur à la moyenne de 930 habituellement enregistrée à Saint-Nazaire.

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