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Arts, musique et culture07:00Publié le 20/12/2022

Jean-Sébastien Bach et l'art du contrepoint

La musique classique, c'est magique !

Le contrepoint n'est pas une forme musicale mais un style. Jusqu’au XVIIe siècle, apprendre à composer, c’était apprendre le contrepoint. C’est donc la science musicale d’une époque, comme le solfège d’aujourd’hui en est une. Alors que le contrepoint semble vivre ses dernières heures, Jean-Sébastien Bach va passer sa vie à le défendre. Pourquoi ?

Qu’est-ce que le contrepoint ?

L’origine de cette écriture musicale remonte aux chants polyphoniques du Moyen Âge. Ces chants à plusieurs voix accompagnaient généralement la messe. Cette écriture atteint son heure de gloire au XVIIe siècle, pendant la période baroque de la musique. Mais au fil des siècles, le principe reste le même, une superposition de plusieurs lignes mélodiques distinctes.

Le contrepoint nécessite beaucoup d’expérience et d’exigence pour son exécution, sinon on risque la cacophonie ! Bach est le champion toute catégorie du contrepoint, puisqu’il pouvait superposer jusqu’à 8 mélodies.

La vie de Jean-Sébastien Bach

Né en 1685 à Eisenach, petite ville d’Allemagne, son destin paraît tout tracé. Sa famille comprend environ 80 musiciens, sur plusieurs générations. C’est d’ailleurs l’un de ses frères qui l’initie au violon, au clavecin et surtout à l’orgue, dont Bach jouera bientôt en virtuose. Lui-même verra quatre de ses fils devenir musiciens.

A 23 ans, il est embauché à la cour du duc de Weimar comme organiste de la chapelle. Pour un salaire très correct à l’époque : 150 florins, plus un complément en nourriture et en bois de chauffage. Pendant près de 10 ans, Bach va composer l’essentiel de son répertoire pour orgue. Puis il démissionne, le duc lui ayant refusé une promotion. Vexé que son employé veuille le quitter, le duc le jette en prison un mois, pour crime de lèse-majesté.

Bach trouve un nouvel emploi comme maître de chapelle et professeur de musique à Leipzig. Sa charge de travail est énorme. Il doit écrire de nouvelles partitions toutes les semaines pour les messes de deux églises. Au total, Bach composera un peu plus de 1 000 œuvres...

Bach, une reconnaissance tardive

Il obtient bien un titre honorifique, compositeur de la chapelle royale de la cour de Saxe, mais sans augmentation de salaire. Son employeur, la municipalité de Leipzig, reconnaît que sa musique est de bonne qualité, certes, mais lui reproche de mal s’entendre avec ses collègues et son manque de patience avec les élèves.

Bach est très croyant, pour lui composer c’est rendre hommage à Dieu. Après sa mort en 1750, son nom et son œuvre tombent dans l’oubli. Le contrepoint est passé de mode. La période baroque est déjà terminée, la période classique vient de commencer. La rupture n’est pas brutale. Mozart par exemple, qui deviendra un champion de la période classique, écrit encore des œuvres en contrepoint. Il bénéficie même de l’enseignement d’un des fils de Bach.

Le XIXe siècle redécouvre Bach ! Ses œuvres seront étudiées, jouées et le contrepoint enseigné dans les conservatoires, jusqu’à aujourd’hui.

Bach est désormais reconnu comme l’un des plus grands compositeurs au monde !

► Découvre tous les épisodes de La musique classique, c'est magique !

Réalisateur : Sabine Quindou, Pierrick Servais

Nom de l'auteur : Sabine Quindou

Producteur : Big Company Prod

Année de copyright : 2022

Année de production : 2022

Année de diffusion : 2022

Publié le 20/12/22

Modifié le 21/12/22

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