Petite épopée de la musique enregistrée

Aujourd'hui, grâce à Internet et aux lecteurs mp3, la musique s'écoute très facilement et où que l'on soit. Depuis la fin du XIX^e siècle, les innovations technologiques n'ont cessé d'évoluer pour permettre d'enregistrer et de diffuser la musique. Retour sur l'épopée de la musique enregistrée.

Premiers enregistreurs de l'histoire

Le premier appareil capable d’enregistrer et de diffuser de la musique, c’est le phonographe, inventé en 1877 par un célèbre scientifique américain, Thomas Edison. Pour la première fois dans l’histoire de la musique, une œuvre peut être jouée dans un lieu et entendue dans un autre. Dix ans plus tard, le phonographe est supplanté par le gramophone, mis au point par Emile Berliner, un ingénieur allemand naturalisé américain. Son avantage, c’est le support d’enregistrement, un disque, beaucoup plus maniable qu’un cylindre. Les premiers disques ne proposent que 3 minutes de musique par face, mais le gramophone remporte tout de même un grand succès en Amérique du Nord et en Europe. Puis, au tout début du XX^e siècle, la musique entre aussi dans les foyers grâce à un nouveau système de communication, sans fil… la radio !

Diffusion de la musique grâce à l'essor de la radio

En France, l’armée est la première à s’équiper de radios quelques années avant le déclenchement de la Première Guerre mondiale en 1914 pour transmettre des informations et des ordres. Très pratiques, ces signaux voyagent rapidement et discrètement par ondes. Après guerre, la radio va profiter à tous. La première émission destinée au grand public est diffusée le 22 décembre 1921. L’émetteur est situé à Paris, à 300 mètres de hauteur... au sommet de la tour Eiffel. C'est ainsi que Radio tour Eiffel, première station française, propose des programmes quotidiens pendant 19 ans, jusqu’à l’invasion de Paris par l’armée allemande, en juin 1940, pendant la Seconde Guerre mondiale.

Des premiers vinyles à la cassette audio

L’industrie du disque prend un formidable essor après le rétablissement de la paix. C’en est fini du gramophone et de sa manivelle pour remonter le mécanisme. Il est remplacé par le tourne-disque électrique. Le disque 33 tours - qui effectue 33 tours en 1 minute - est inventé en 1948. Il est en vinyle, un plastique très résistant, et peut contenir 30 minutes de musique par face. Par exemple, la durée moyenne d’une symphonie de Mozart. Il existe aussi un petit format, le 45 tours -5 minutes de musique par face - parfaitement adapté à une valse de piano de Frédéric Chopin. A la même époque, dans les années 1950, le marché des postes de télévision explose aux Etats-Unis d’abord, puis en Europe. Nouvelle invention en 1963 : la cassette audio et sa bande passante ! Elle peut contenir jusqu’à 100 minutes de musique par face. Pour l'utiliser, il faut s’équiper d’un magnétophone. Et comme la cassette est toute petite - elle tient dans la main - il va devenir possible d’écouter de la musique en marchant, grâce au baladeur. Le premier apparaît en 1979.

Du CD au streaming

A la fin du XX^e siècle apparaît le CD, Compact Disc. Grâce au système de lecture optique, finie l’usure du disque provoquée par le passage de l’aiguille. Dès les années 2000, la musique se dématérialise. Le support physique disparaît. On peut enregistrer des dizaines de fichiers musicaux dans une clé USB, une tablette ou un smartphone. Et grâce à Internet, on peut aussi s’abonner à des plateformes de streaming musicales et accéder à des milliers de morceaux. Une belle occasion de découvrir toutes les grandes œuvres créées au cours des siècles passés, ainsi que celles des compositeurs contemporains.

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