La philosophie des Lumières sous Louis XV

Le 28 juin 1751, après 5 ans de travail, paraît le premier volume de l’Encyclopédie de Diderot et D’Alembert, connue aussi sous le nom de Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers. L’ouvrage et ses illustrations ont pour but de partager les connaissances et les techniques de l’époque au plus grand nombre.

Un dictionnaire illustré

Au XVII^e siècle, l’Encyclopédie de Diderot et D’Alembert est le symbole de la philosophie des Lumières. Ce projet remarquable tend à propager le savoir à une grande partie de la population, car jusqu'à sa publication la diffusion du savoir était tenue par l’Eglise. La portée de l’Encyclopédie dépasse les frontières de la France et l'ouvrage se popularise dans l’Europe des Lumières.

La censure de l’Encyclopédie

En février 1752, l’Eglise fait pression et Louis XV ordonne la destruction des encyclopédies au motif qu’elles « tentent de détruire l’autorité royale ». Mais, dans l'entourage du roi, certains sont favorables au projet, comme sa maîtresse, Jeanne de Pompadour qui soutient, en cachette, le philosophe Denis Diderot qui prépare le second tome de l’Encyclopédie. Avec l’aide de Malesherbes, chargé de la censure royale, mais défenseur du projet, la publication reprend, en 1753. Par amour pour sa favorite, Louis XV qui n’ignore pas qu’elle a contribué à sauver les premiers tomes n’empêchera pas la parution des autres volumes.

Une œuvre politique

Au-delà de diffuser le savoir, l’ouvrage critique la monarchie absolue, la noblesse, le système de justice et la religion. Beaucoup disent de l’Encyclopédie qu’elle aurait inspirée la Révolution de 1789 et qu'elle aurait contribué à diffuser une manière de penser qui prend ses distances des autorités publiques et religieuses, dans les milieux que l’on dit « éclairés ».