L'épopée victorieuse de Louis XV le pacifiste en 1747

Avec 180 000 hommes, Louis XV décide d’envahir les Pays-Bas autrichiens. Un an plus tard, il s’impose dans les Provinces-Unies. Louis XIV avait rêvé de ces victoires, Louis XV l’a fait.

Louis XV, artisan de la paix

2 juillet 1747. A Maastricht, Louis XV poursuit son épopée victorieuse. Mais, après huit ans de conflit, le roi de France profondément pacifique est fatigué de cette guerre qui n’en finit pas. Ses soldats capturent le chef de l’armée anglaise. Un symbole fort pour la France. Toutefois, au lieu d’ordonner sa torture, Louis XV le reçoit à sa table pour envoyer un signal fort à ses opposants. Louis XV rêve de la paix, mais n’arrête pas pour autant de faire la guerre.

La signature du second Traité d’Aix-la-Chapelle

Le 18 octobre 1747, les puissances européennes se décident à conclure la paix.

Le Traité d’Aix-la-Chapelle met fin à la guerre de succession d’Autriche. Il reconnaît la légitimité de Marie-Thérèse sur le trône d’Autriche, la Bohème et la Hongrie. Son mari François Etienne de Lorraine conserve également sa couronne impériale. A Berlin, Frédéric II de Prusse garde la Silésie.

Et bien qu’il soit en mesure d’exiger de nouvelles terres, Louis XV décide de restituer à ses ennemis l’ensemble des villes qu’il a conquises.

Frédéric II, grand gagnant de ce traité

Le choix de Louis XV de restituer les terres reste une énigme pour les historiens. Pour certains Louis XV, pacifiste dans l’âme, aurait privilégié la tranquillité de ses sujets, plutôt que l’agrandissement de ses frontières. D’autres, comme Voltaire, ont le sentiment « de s’être battus pour le roi de Prusse », qui en effet est le seul à avoir obtenu de nouveaux territoires.