Regarde cette vidéo et gagne facilement jusqu'à 15 Lumniz en te connectant !
Il n’y a pas de Lumniz à gagner car tu as déjà vu ce contenu. Ne t’inquiète pas, il y a plein d’autres vidéos, jeux, quiz ou articles intéressants à explorer et toujours plus de Lumniz à remporter.
La vérité
Les clés de la philoKamel et Léa admirent un très beau coucher de soleil. « On dirait vraiment qu’il disparaît, dit Kamel. On a du mal à croire qu’il va se relever demain matin, et pourtant c’est la stricte vérité ! ». « On le sait, ou on le croit ? » se demande Léa. La vérité est-elle un savoir ou une croyance ?
Comment définir la vérité ?
Dès l’Antiquité, avec Platon, la philosophie cherche à atteindre la vérité en se méfiant de son contraire : l’apparence ou l’illusion. Le monde se divise en deux :
- Le monde sensible. Il nous est accessible grâce à nos sens, et ne correspond qu’à l’apparence de la vérité. Il est illusoire car il est changeant. On ne peut donc pas en avoir une science mais une opinion : quelque chose que l’on croit sans savoir pourquoi on le croit. Le monde sensible n’est qu’une copie mal faite de l’autre catégorie : le monde intelligible.
- Le monde intelligible, ou le monde des idées. Lui est accessible à l’intelligence seule. C’est l’éducation philosophique qui nous permet de nous extraire du monde sensible pour nous approcher de la vérité, recherche longue et difficile.
Le fait que le soleil se couche sous nos yeux, est-ce une illusion sensible ? Si je doute de tout, ce qui provient de mes sens, comment penser qu’une vérité existe ? De nombreux philosophes se sont en effet posés la vertigineuse question : et si tout était faux ? C’est le scepticisme, une philosophie basée sur le doute, née aussi dans l’Antiquité.
rôle du doute dans la recherche de la vérité
Au XVIIe siècle, René Descartes (1596-1650) reprend la philosophie du scepticisme dans le but de « fonder la science », c’est-à-dire de trouver un socle qui nous permette de garantir une vérité. On essaye de remettre en doute tout ce qui nous entoure pour voir ce qui va résister. Et ce qui reste, c’est moi qui doute, c’est-à-dire le sujet pensant. C’est le célèbre cogito cartésien, première et indubitable vérité qui nous permet d’accéder aux autres.
Cogito ergo sum (Je pense, donc je suis)
René Decsartes
Peut-on être certains que ce que nous prenons pour une vérité n’est pas une autre forme de croyance ? C’est la question que le philosophe écossais David Hume (1711-1776) va adresser à Descartes. Car nous avons l’impression de savoir une vérité à l’avance : que le feu va nous brûler ou que le soleil va se lever demain… Mais ce savoir est fondé sur une habitude qui, malgré la répétition, reste provisoire et pourrait changer. Hume veut nous faire prendre conscience que ce qu’on croit être un savoir est plutôt une croyance.
Cette démarche sceptique ne vise pas à nous déstabiliser, elle permet d’envisager le savoir autrement. Si la vérité est provisoire, elle est en mouvement – comme le montre d’ailleurs l’histoire des sciences. Ces dernières révisent sans cesse les vérités précédentes.
💡 Philosopher, c’est peut-être apprendre à voir la vérité bouger ?
► Retrouve toutes les notions au programme dans Les clés de la philo.
👉 Et regarde aussi l'interview de Léa Veinstein et Olivier Marquézy (autrice et réalisateur de la série).
Réalisateur : Olivier Marquézy
Auteur : Léa Veinstein
Producteur : La Générale de Production
Année de copyright : 2023
Année de production : 2023
Année de diffusion : 2023
Publié le 10/05/23
Modifié le 15/11/23
Ce contenu est proposé par
Cette vidéo n'est pas accessible en raison de ta localisation
Des droits de diffusion limitent l'accès à certaines vidéos hors de la métropole française et des Outre-mer.
Voir les vidéos accessibles