Un génocide est un crime programmé, méthodique et organisé visant la destruction totale ou partielle d'un goupe national, ethnique, racial ou religieux. Le déplacement forcé d'une population vers une région isolée ou dans des camps est une déportation.
À partir d'avril 1994, entre 800 000 et 1 million de Rwandais tutsis sont sauvagement assassinés lors d'un génocide. Un massacre de masse organisé et systématique orchestré par des Rwandais hutus.
Le 6 avril 1994, l’avion du président hutu du Rwanda Habyarimana est abattu par un missile. Cet attentat, dont les auteurs ne seront jamais formellement identifiés, est immédiatement attribué à un groupe rebelle de tutsis en exil. C'est le début d'une escalade de violence des Hutus contre les Tutsis.
De 1919 à 1962, le Rwanda est placé sous protectorat belge. Deux ethnies, les Tutsis et les Hutus, y cohabitent tout en étant différenciées. En 1931, le colonisateur belge impose que l'ethnie soit inscrite sur les papiers d'identité.
Les Tutsis sont considérés par les autorités belges comme étant socialement plus élevés que les Hutus. Ils bénéficient d’un accès privilégié à l’éducation et aux postes à responsabilités. Un traitement de faveur qui attise la haine entre les 2 ethnies.
En novembre 1959, le Rwanda colonisé subit une violente révolution. Les Hutus revendiquent l’indépendance et prennent le contrôle du pays. Les Tutsis sont pris pour cible car suspectés de soutenir les colons. Plus de 300 000 d’entre eux sont contraints de fuir et se réfugient à l’étranger, notamment en Ouganda.
Malgré leur statut privilégié accordé par les colons, les Tutsis veulent l’indépendance comme les Hutus. Face à la révolte générale, les autorités belges rompent leur alliance avec les Tutsis et confient le pouvoir à la majorité hutue. En 1962, son leader Grégoire Kayibandaen devient le premier président du Rwanda indépendant.
Le Hutu Juvénal Habyarimana prend le pouvoir. Malgré son discours sur l’unité nationale entre Tutsis et Hutus, il poursuit la politique ségrégationniste de son prédécesseur, ne permettant pas la fin de l'exil pour les réfugiés Tutsis. En réaction, ces derniers décident de constituer en 1987 une force armée pour organiser leur retour.
Ce mouvement armé a pour projet politique le retour au pays de tous les Tutsis exilés. Il est dirigé par le commandant Paul Kagame. En octobre 1990, en entrant par la force au Rwanda, le FPR déclenche une guerre civile qui va durer 4 ans. Un conflit fratricide qui mènera au génocide des Tutsis.
Le 17 juillet 1994, les troupes du FPR, dirigées par Paul Kagame, reprennent Kigali, la capitale rwandaise, et mettent fin au génocide. Depuis le 6 avril 1994, entre 800 000 et 1 million d'hommes, femmes et enfants - Tutsis et Hutus modérés - ont été exterminés.
Il faut attendre le 22 juin 1994 pour que le Conseil de sécurité de l'ONU envoie une mission humanitaire initiée par la France : l'opération Turquoise. Celle-ci établit un périmètre de protection pour les Tutsis pourchassés, la zone turquoise. Mais, elle permet aussi à de nombreux criminels de s’échapper en se mêlant aux flots des réfugiés civils.
Créés en 2001 au Rwanda, ces tribunaux de citoyens non professionnels de la justice assurent des audiences en plein air. Ils permettent d'accélérer le procès des plus de 100 000 personnes impliquées dans les actes génocidaires. Une justice traditionnelle instaurée en parallèle de la justice internationale rendue par le Tribunal pénal pour le Rwanda.
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La guerre civile et le génocide au Rwanda
En avril 1994, le Rwanda, petit État d'Afrique centrale, est frappé par le déclenchement d'un massacre de masse. En quelques mois, entre 800 000 et un million d’hommes, de femmes et d’enfants, sont violemment assassinés. La raison ? Une guerre civile entre deux ethnies - les Hutus et les Tutsis -, opposées depuis plus de 70 ans, conduit l'une d'elles à décider de l'extermination de l'autre. Dates-clés, faits marquants, personnalités emblématiques, révise tes connaissances sur le génocide rwandais avec ce quiz.