L'abandon des harkis

A la fin de la guerre d’Algérie, la question de l’avenir des harkis fait débat. Le gouvernement français, qui avait dans un premier temps accepté de les recueillir, revient sur sa décision après les accords d’Evian. Les abandonnant ainsi à un sort funeste dans un pays qui les considère comme des traîtres…

Le refus du gouvernement français d’accueillir les harkis

En 1962, tandis que la fin de la guerre d’Algérie approche, et que le pays s’apprête à acquérir son indépendance, des centaines de milliers de Français doivent s’exiler et rejoindre la métropole. Mais les harkis, qui ont rejoint l’armée française, ne savent pas ce qu’ils vont devenir. Car la France refuse désormais de les accueillir. Pour le gouvernement français, c’est désormais une affaire que l’Algérie doit régler seule. Il refuse de céder malgré les avertissements des officiers Français, qui plaident pour leur rapatriement.

La tragédie des harkis

Des militaires mais aussi des civils désobéissent alors à l’ordre d’abandonner les harkis, et s’organisent pour leur permettre de se rendre en France. Cependant, le gouvernement français est rapidement mis au courant, et décide de renvoyer en Algérie tous les harkis qui arrivent en métropole à partir du 20 mai 1962. Sur les 240 000 harkis et musulmans engagés dans l’armée française, 80 000 ont pu se rendre en France avec leur famille. Ceux qui furent contraints de rester en Algérie, où ils sont vus comme des traîtres à la nation, vont subir une vague de persécution pendant plusieurs mois. Entre 35 000 et 75 000 d’entre eux sont assassinés dans les mois qui suivent les accords d’Evian.