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Histoire19:33Publié le 23/03/2022

audio - L'appel des harkis

Les mémoires de la guerre d'Algérie

A partir du 1er Juillet 1962, le terme de harki, ne correspond pas à la même définition. Soixante ans après la fin de la guerre d’Algérie, pour changer de sens, les serviteurs de la France demandent la juste reconnaissance des faits.  Dans cet extrait de La marche du monde, Valérie Nivelon interview Sylvie Ténault : historienne et spécialiste de la guerre d’Algérie. 

Le terme harki avant et après 1er Juillet 1962 

Les harkis sont des auxiliaires des troupes dans l’armée française. Après le vote du référendum favorable à l'indépendance du peuple algérien, le terme évoque d'une part des rapatriés Algériens vivants en France, et d'autre part des traitres pour les indépendantistes algériens.

L’histoire des harkis  

  • 1955 : première harka. La France fait appel aux populations indigènes en renfort 
  • 1959 : les effectifs des harkis sont maximum dans l'armée française
  • 1960 : les premiers pourparlers, entrainent une diminution des recrutements
  • 1961 : décrue et licenciements. Les objectifs politiques sont tournés vers autre chose que le maintien de l’Algérie Française.

Comprendre la situation des harkis 

D'après le témoignage d'un ancien membre du FLN interviewé, la France coloniale a toujours profité des fractures de la société, c’est à dire qu'elle utilise les habitants les uns contre les autres. En Algérie, cet écho s'est fait principalement dans les populations rurales, non acquises à la cause du sentiment national, pour l’indépendance. Il reconnait que les agressions de l'armée algérienne ont renforcé cette adhésion à la cause française, peut-être par principe de vengeance, peut-être juste pour des raisons de survie. Quoi qu'il en soit, la situation reste floue : dans une même famille, certains prennent le maquis et d’autres rejoignent l’armée française, en pleine conscience.

Quel est l’intérêt pour la France ? 

En agissant ainsi, la France démontre que le nationalisme algérien est artificiel. Elle peut également compter sur de nouvelles recrues qui connaissent parfaitement les lieux, la population et la langue. Mais l'adhésion des algériens à la cause française, n’est pas toujours réelle, nombreux sont les algériens qui ont changé de camp, pour profiter de la seule protection. Les habitants et les villageois peuvent en effet subir la violence des deux côtés : des indépendantistes et de l’armée française. Dans les premières années, certains indépendantistes pensaient que le nationalisme était inné pour les habitants, et qu’ils n'avaient pas besoin d’accompagner d’un discours politique pour les convaincre, mais ce n’était pas toujours le cas.

Quelle a été la place des harkis dans les accords d’Evian ? 

La situation a été ignorée par les instances dirigeantes lors des négociations des accords d’Evian, entre les violences de L’OAS, et l’expansion du FLN. Aujourd’hui les témoignages de familles se multiplient et dénoncent les conditions discriminatoires à l’égard des harkis. Partiellement rapatriés à la fin de la guerre, d’autres abandonnés en Algérie et massacrés, les harkis qui ont survécu vivent en marge de la société. Ils revendiquent aujourd’hui le travail de mémoire, Une initiative appuyée par la ligue des droits de l’Homme, qui fait écho à d’anciens résistants qui souhaitent également clore le dossier, abordé avec plus de sérénité aujourd'hui.

Auteur : Valérie Nivelon / La Marche du monde

Producteur : RFI

Année de copyright : 2006

Publié le 23/03/22

Modifié le 30/12/22

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