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Histoire07:01Publié le 16/09/2022

Du traité de Versailles à la création du parti nazi

Apocalypse : Hitler

La défaite de la Première Guerre mondiale est difficile à accepter pour l’Allemagne. Lourdement sanctionné, le pays est agité par une population humiliée. Un contexte tendu qui va faciliter la montée en puissance de l’extrême-droite, notamment celle du NSDAP d’Adolf Hitler dont le nombre de militants va connaitre une croissance exponentielle.

L’humiliation du traité de Versailles

Après plusieurs mois de discussions, le traité de Versailles est signé le 28 juin 1919. Les pays vainqueurs de la Première Guerre mondiale, et plus particulièrement les Etats-Unis, l’Angleterre et la France, imposent à l’Allemagne de très lourdes sanctions. Le pays est ainsi condamné à payer de fortes indemnités qui vont impacter son économie, mais perd aussi 13% de son territoire et 10% de sa population. Les régions de l’Alsace et de la Lorraine, par exemple, sont rendues à la France, tandis que la rive gauche du Rhin est entièrement démilitarisée. La Pologne, disparue au XVIIIe siècle, réapparait sur les cartes, et se voit offrir le couloir de Dantzig. Cette zone, qui sépare la Prusse orientale du reste de l’Allemagne, lui permet d’avoir un accès à la mer, et sera l’élément déclencheur de la Seconde Guerre mondiale.

L’armée allemande est réduite à 100 000 hommes, et sa flotte ainsi que son armement sont démantelés. Enfin, les Alliés exigent que les groupes paramilitaires, qui ont lutté contre les révolutionnaires, soient désarmés. Des conditions de paix très dures pour les Allemands, qui ont l’impression d’être vus comme les seuls responsables de cette guerre. Pour eux, le traité de Versailles est une humiliation.

Le début de la carrière politique d’Adolf Hitler

Adolf Hitler, lui, dénonce ce qu’il considère comme une honte nationale. Il est démobilisé contre son gré, et se retrouve dans une Bavière en proie à l’agitation, notamment causée par les nombreux groupuscules d’extrême-droite. En 1919, il avait rejoint le DAP, parti allemand des travailleurs, à la demande de l’armée qui souhaitait surveiller le mouvement. A défaut de pouvoir faire autre chose, il décide d’y rester. A cette période, la région est donc politiquement orientée à l'extrême-droite, ce qui n’est pas du tout le cas du pouvoir central, à Berlin, de centre-gauche. Celui-ci a pris le nom de République de Weimar, du nom de la ville où fut signée la nouvelle Constitution.

Hitler et le DAP critiquent aussi ceux qui ont signé le traité de Versailles, qu’ils qualifient de criminels de novembre. Une opinion que partagent les anciens combattants, qui se réunissent régulièrement dans des brasseries de Munich. C’est dans l’une d’entre elles, la Burgerbraukeller, qu’Adolf Hitler va animer une conférence intitulée Pourquoi sommes-nous antisémites, le 13 août 1920. Plus que sa haine envers les Juifs depuis la fin de la Première Guerre mondiale, c’est surtout pour lui le meilleur moyen d'attirer de nouveaux militants nationalistes.

Le succès du NSDAP

Rapidement hissé à la tête du DAP par les militants extrémistes séduits par son discours, Adolf Hitler entreprend de réformer le parti, à commencer par le nom. Il y ajoute les termes « national » et « socialisme » pour mettre en avant son anticapitalisme et séduire un électorat plus large. Le parti prend alors le nom de NSDAP, le parti national-socialiste des travailleurs allemands, abrégé en « nazi ». Il dessine aussi un nouvel emblème dont il détaille la symbolique dans Mein Kampf : un drapeau rouge pour la dimension sociale du mouvement, un rond blanc pour la vocation nationaliste, et la croix gammée, symbole de l’aryen, éternel antisémite. Enfin, il créé une milice, les Sections d’Assaut, ou SA, pour protéger ses réunions.

En seulement un an, le NSDAP passe de 2 000 à 20 000 membres. Une réussite qui n’est pas due seulement au radicalisme du futur dictateur, mais aussi au soutien de la Société de Thulé. Une secte raciste dont les membres financent un journal qui va devenir le journal officiel du parti nazi : le Volkischer Beobachter, qui signifie « L’Observateur racial ». Son directeur, Alfred Rosenberg, membre de la Société qui se présente comme le théoricien de l’antisémitisme, inspirera la Shoah. Parmi les autres membres se trouve également Rudolf Hess, un étudiant qui deviendra le secrétaire et un proche complice du Führer.

Des premiers militants qui seront notamment rejoints par Hermann Goering, célèbre pilote de chasse allemand et héros de la Grande Guerre. Pour ce militaire, comme pour tant d’autres, le retour à la vie civile fut difficile, et Hitler incarnait à la perfection ses idées contre-révolutionnaires. Il sera le numéro 2 du régime, et fera partie des instigateurs des camps de concentration.

Réalisateur : Isabelle Clarke

Producteur : CCxC, Louis Vaudeville et ECPAD

Année de copyright : 2020

Publié le 16/09/22

Modifié le 20/09/22

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