L'ascension d'Hitler

Au cours de l’année 1929, une crise économique sans précédent, partie des Etats-Unis, frappe le monde entier. L’Allemagne, notamment, est violemment touchée, ce qui va permettre aux communistes ainsi qu’au parti nazi de monter en puissance. C’est là que débute réellement la « résistible ascension d’Adolf Hitler », comme l’a décrit Bertolt Brecht, un dramaturge allemand.

L'ascension fulgurante d'Hitler dans un contexte de crise économique mondiale

L’Allemagne est un des pays les plus impactés par la crise économique de 1929. Ainsi, le nombre de chômeurs explose, atteignant 6 millions. Des personnes qui se retrouvent dans une situation précaire et qui, par désespoir, se tournent vers le communisme ou le nazisme. Les deux ennemis politiques gagnent donc rapidement en puissance, et s’opposent à chaque élection. A la tête du NSDAP, Adolf Hitler entretient le désordre ambiant, et prétend en même temps être le seul à pouvoir y mettre un terme. Il fustige les marxistes égalitaires, qu’il qualifie de « peste rouge », et parvient à rallier les commerçants, les petits propriétaires et les paysans.

Sa stratégie est payante, puisqu’il réussit à envoyer 107 députés nazis au Reichstag, le parlement allemand, aux élections législatives de 1930. Le parti nazi devient dès lors la deuxième formation politique du pays. Les classes dirigeantes ne s’inquiètent toutefois pas de l’ascension fulgurante de cet extrémiste qu’ils méprisent. L’auteur Stefan Zweig, lui, déclarera : « Pour eux, le pouvoir a toujours été réservé aux barons, aux princes, et à ceux qui ont une culture universitaire. Rien n’a autant aveuglé les intellectuels allemands que l’orgueil de leur culture ». De son côté, Adolf Hitler continue sa progression, se hissant à la tête de toute l’extrême-droite allemande. Il soumet notamment les fédérations d’anciens combattants, telles que les casques d’aciers, qui comptent alors 500 000 adhérents.