L’abeille, emblème de Napoléon

En 1804, Napoléon I^er doit choisir un symbole impérial. Celui-ci doit rompre avec la monarchie de l’Ancien Régime et s’inscrire dans la lignée des grands souverains français. Après plusieurs propositions, il finit par opter pour l’abeille.

Le chêne, le lys, le coq, le lion

Avant de porter son choix pour l’abeille, Napoléon se voit proposer plusieurs emblèmes. D’abord, ses conseillers lui suggèrent le chêne, symbole de sagesse et de réconciliation ou la fleur de lys, emblème de la royauté française. Mais celle-ci renvoie à la dynastie des Bourbon et à Louis XVI. Puis, on lui propose des animaux comme l’éléphant, le coq, l’aigle ou le lion. Le Conseil d’Etat finit par adopter le coq. Napoléon refuse. Il préfère le lion pour concurrencer les armoiries d’Angleterre qui sont floquées de léopards. Il apprécie aussi l’aigle qui renvoie aux exploits militaires de l’Empire romain. Mais ces symboles manquent de références aux rois de France.  

Les abeilles, le choix définitif

Sur l’idée de son archichancelier, Napoléon adopte les abeilles. Les raisons : ces insectes renvoient aux origines de la France, car ils étaient l’emblème de Childéric I^er, le père de Clovis, fondateur de la dynastie mérovingienne. En 1653, des abeilles en or avaient été découvertes dans son tombeau. Les abeilles sont aussi symbole d’immortalité et de résurrection depuis l’Antiquité. Mais aussi, la ruche est considérée comme un modèle d’organisation de la société idéale pour Napoléon. Les abeilles font ensemble du miel sous l’autorité de leur reine. Napoléon fait broder des abeilles d’or sur son manteau impérial pourpre. Mais plus tard, on a réalisé que les abeilles en or trouvées dans la tombe de Childéric I^er étaient en fait des cigales.

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