La Bratva, une nouvelle criminalité après l'URSS

Après la chute de l’URSS, le laxisme et le manque de contrôle de l’Etat permettent l’émergence d’une nouvelle vague de criminalité. Un groupe aux pratiques mafieuses commence à prendre de l’ampleur : la Bratva.

La naissance de la Bratva

Au début des années 1990, tandis que l’URSS vient de s’effondrer, l’Etat russe ne parvient pas immédiatement à restaurer l’autorité dans le pays. Dans ce contexte délicat, des anciens athlètes désormais au chômage n’ont d’autres choix que de sombrer dans la délinquance. Ils s’adonnent au racket, d’abord de petits commerçants, puis de grands magasins et d’usines. Un groupe commence à se structurer, ses membres adoptant des tenues identiques et s’attribuant des surnoms, par exemple des noms d’animaux. C’est la Bratva, mot qui signifie fratrie.

Une hausse dramatique de la violence dans la nouvelle Russie

Face à l’inaction de l’Etat et de la justice, ce groupuscule est recruté pour diverses actions, comme la récupération de dettes. Des anciens boxeurs, notamment, étaient ainsi payés pour aller voir un débiteur et le forcer, sous la contrainte, à rembourser. La Bratva, qui commence à remplacer les autorités, fait face à une demande grandissante, et est alors obligée de recruter parmi les voleurs et autres criminels. Une vague de terreur va rapidement se répandre parmi les populations des grandes villes. Les vols, la violence, et même les viols, deviennent récurrents. Et la police ne réagit pas, trop occupée à se protéger elle-même de cette criminalité d’un nouveau genre.