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La bataille de la désinformation entre États
GéopoliticusDepuis 2019, plus d’un habitant de la planète sur deux est connecté à Internet. Pour 5 milliards de personnes, c’est le premier moyen pour s’informer et communiquer. Internet est donc une arme redoutable pour les États, toujours plus nombreux, qui n’hésitent pas à recourir à la désinformation, c’est-à-dire à la diffusion volontaire de mensonges, pour atteindre leurs objectifs politiques ou militaires. Géopoliticus t'explique la situation 👇.
Les formes de désinformation sur Internet
Dans l’arsenal de la désinformation, plusieurs tactiques cohabitent sur Internet :
- L'infox. Elle consiste à fabriquer de toutes pièces une fausse information qui ressemble à une vraie (les fake news). Par exemple, en imitant des sites de médias connus. C’est ce qu’ont fait des services de renseignement et des entreprises sous-traitantes russes avec l’opération Doppelgänger. De fausses pages de journaux français comme Le Monde, Der Spiegel en Allemagne ou encore The Guardian au Royaume-Uni, sont fabriquées. Comment font-ils ? Ces faux sites utilisent des adresses URL très proches des originales, ils volent les noms de domaine et les éléments d’identité des « vrais » médias. Sur ces faux sites, on peut lire par exemple que la France soutient « le meurtre de soldats russes en Ukraine ». Mais c’est un mensonge venu de Moscou. L’objectif : semer le doute dans les opinions publiques des démocraties, pour qu’elles acceptent de laisser la Russie poursuivre son invasion de l’Ukraine.
- Les trolls. Cette autre tactique consiste à fabriquer de faux participants au débat public. Il peut s’agir de bots, des robots qui vont diffuser automatiquement des messages sur les réseaux sociaux ; ou encore d’humains qui commentent sous de fausses identités. On parle alors souvent de trolls. En 2020 par exemple, l’entreprise Meta, qui édite Facebook et Instagram, annonce avoir repéré plusieurs dizaines de faux comptes animés par des militaires russes et français, qui se font passer pour des internautes maliens et centrafricains. Dans ces pays en guerre, les militaires sous fausses identités participent aux débats sur des pages des communautés locales. Ils ont un objectif : défendre l’opération de leur propre pays tout en discréditant celle de l’autre.
- La manipulation. Un État peut désinformer sa propre population pour soutenir une politique de censure. C’est ce que fait la Chine, à propos des Ouïghours par exemple. D’un côté, les internautes n’ont pas le droit de discuter des discriminations visant cette minorité musulmane du Xinjiang. De l’autre, Pékin met en scène sur Internet de faux Ouïghours heureux. L’objectif : faire disparaître la contestation et relativiser les reproches faits à la Chine.
Mobilisation pour lutter contre la désinformation
Cette désinformation est devenue une arme de guerre à part entière. En décembre 2021, l’Assemblée générale de l’ONU a réclamé un rapport pour proposer des outils destinés à lutter contre ces mensonges. Publié en 2022, ce rapport recommande de s’assurer que les États ne diffusent pas de fausses informations et propose de mobiliser l’ensemble de la société pour contrer cette désinformation. Un vaste chantier auquel chacun peut contribuer, par exemple en vérifiant bien les sources d’une information et en les recoupant avant de la partager.
👉 Découvre toutes les vidéos de la série Géopoliticus.
Réalisateur : Maxime Chappet et Jordan Tieb
Auteur : Romain Mielcarek
Producteur : France Télévisions, Producteur exécutif : Corner Prod
Année de copyright : 2025
Année de production : 2025
Publié le 16/01/25
Modifié le 22/01/25
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