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Les suffragettes, à la conquête des urnes, partie 1
Points de repèresAu cours du XIXe siècle, un mouvement de contestation agite le Royaume-Uni. Le peuple veut le suffrage universel, alors que les plus pauvres en sont privés, tout comme les femmes. Pour ces dernières, c’est le début d’un long combat, mené par plusieurs mouvements suffragistes.
Place des femmes dans la société, et l’illusion de la Révolution
Depuis les plus anciennes civilisations, les femmes ont presque toujours été considérées comme inférieures aux hommes. Elles ne bénéficiaient pas des mêmes droits qu’eux, et dépendaient juridiquement de leur mari ou de leur père. Une mise à l’écart constante au fil de l’histoire de l’humanité, qui a perduré pendant des millénaires.
En 1789, lorsque la Révolution française éclate, un vent nouveau semble pourtant sur le point de souffler. Comme inscrit dans la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, ce mouvement veut instaurer un nouvel ordre social basé sur l’égalité entre tous les individus. Mais très vite, les femmes, qui ont pourtant participé activement à la révolution, sont de nouveau exclues des débats. Certaines tentent alors de se faire entendre. Comme Olympe de Gouges, une femme de lettres qui publie la Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne, et plaide pour une véritable égalité entre tous les citoyens, sans distinction de sexe, de couleur ou de revenus. Elle essuiera malheureusement un échec, avant d’être guillotinée en 1793, durant la Terreur, période troublée qui suit la Révolution.
Le début de la contestation sous l’ère victorienne
Au XIXe siècle, l’Empire britannique se transforme avec la révolution industrielle, et entre dans l’ère victorienne, du nom de la reine Victoria qui règne alors. Au sein de cette monarchie constituante, elle dirige le pays, mais le véritable pouvoir appartient en réalité au gouvernement et au parlement. Ils sont élus par les citoyens, mais pour limiter le pouvoir des classes populaires, le suffrage est soumis à plusieurs conditions : il faut être un homme, propriétaire, sujet britannique, et payer plus de dix livres d’impôts. Le système démocratique n’inclut donc que les hommes aisés. Tout comme les plus modestes, les femmes en sont exclues, car considérées comme inapte au vote.
Cette période est marquée par un fort mouvement de contestation sociale et de mobilisation en faveur du suffrage universel. En réponse, le gouvernement élargit progressivement le droit de vote, qui reste toutefois hors de portée des femmes. En 1860, elles n’ont toujours pas plus de droits qu’un criminel, un enfant, ou une personne atteinte de maladie mentale. Au cours de la même décennie, les premières organisations militant pour le droit de vote des femmes voient le jour. En 1869, les femmes qui payent des impôts obtiennent le droit de participer aux élections municipales, un droit qui sera étendu à toutes les femmes mariées en 1894. C’est une première étape, mais le tournant majeur intervient en 1897 avec la création de la National Union of Women’s Suffrage Societies, ou NUWSS, qui rassemble les différentes associations suffragistes. Cette organisation, dirigée par Millicent Garrett Fawcett, veut l’obtention des mêmes droits civiques que les hommes, via un combat constitutionnel.
- Découvrez la deuxième partie de Les suffragettes à la conquête des urnes.
Réalisateur : Pierre Lergenmüller
Auteur : Pierre Lergenmüller
Producteur : MAD Films, Triarii Prod, Les Films de la Butte, Arte GEIE
Année de copyright : 2017
Année de production : 2017
Publié le 27/10/22
Modifié le 01/10/24
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