1981, l'abolition de la peine de mort

La loi sur l’abolition de la peine de mort est certainement l’acte politique le plus marquant du mandat présidentiel de François Mitterrand. Une réforme portée par son ministre de la Justice, Robert Badinter, convaincu de sa nécessité.

L’œuvre de Robert Badinter

Entre l’élection de François Mitterrand et la fin de l’année judiciaire, fixée au 24 juin 1981, les condamnations à mort se multiplient. Car les jurés savent que le Président graciera les condamnés, ce qui permettra à l’opposition de reprocher au Président une indifférence aux sentiments des Français. C’est pour cette raison que Robert Badinter, ministre de la Justice, insiste auprès du chef de l’Etat pour abolir la peine de mort. Instigateur du projet, c’est lui qui se chargera de le défendre devant l’Assemblée nationale. Une décision historique, mais nécessaire selon lui, qui fait évoluer la nature de la justice. Elle, qui auparavant tuait, respecte désormais la vie.