Barbie, l'ouverture du procès sous tension

C'est un procès hors normes et complétement inédit qui s'ouvre le 30 août 1944. Klaus Barbie, 74 ans est attendu par le monde entier pour répondre de ses actes.

Le premier procès retransmis en direct

43 ans après son départ, le 30 août 1944, Klaus Barbie redevient l’homme que tous les Lyonnais regardent. Toute la presse mondiale réunie dans cette salle pour juger un dossier qui dépasse de loin le cadre général ordinaire de ce qui se juge dans le Cour d ‘assises de Lyon. C’est le premier procès qui a été jugé en audio vision. Il a donc fallu attendre le top du réalisateur pour entrer. Tout le monde s’est plié à cette volonté du direct car c’est le seul moment où l’on allait voir Klaus Barbie. Il y a une très grande tension à l’ouverture du procès.

Un procès sous tension, un vieillard froid et détendu

Lors de l’entrée de l’accusé, il y a un grand silence dans la salle. Il ne baisse pas les yeux, il n’est pas gêné. Il sait qu’il est filmé et qu’il est vu dans le monde entier mais il est d’un calme absolu. Ce n’est pas un monstre qui est entré, c’est un homme, ce qui rend la chose encore plus terrifiante. Son regard est tranchant, pénétrant. Ses yeux courent très vite.  À un moment, il a regardé les avocats en face, les uns après les autres. Dès le départ, le procès est biaisé car il prétend s’appeler Klaus Altman. On est face à un procès où l'accusé prétend ne pas être celui qui est accusé. Est-ce une provocation ou bien du déni ?

👉 Découvre les autres extraits du documentaire Le procès de Klaus Barbie.