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Histoire04:20Publié le 16/04/2025

La plaidoirie de Serge Klarsfeld pour les enfants d'Izieu

Le procès de Klaus Barbie

Serge Klarsfeld est l'un des 39 avocats des parties civiles, lors du procès de Klaus Barbie, à Lyon. Le 17 juin 1987, il plaide en honorant la mémoire des 44 enfants juifs d'Izieu, raflés et déportés à Auschwitz. Aucun d'eux n'en reviendra.

Qui sont les enfants d'Izieu ?

Le 6 avril 1944, la Gestapo de Lyon, dirigée par Klaus Barbie, organise une rafle dans une colonie d’enfants juifs à Izieu, un petit village de l’Ain, à 90 km à l’est de Lyon. 44 enfants et 7 éducateurs sont arrêtés, puis déportés. Jusqu'alors, Izieu était un refuge heureux dans lequel 45 enfants cachés, âgés de 5 à 17 ans, continuaient de recevoir des soins et de l’instruction, protégés de la folie antisémite. Pour la plupart de ces enfants, les parents avaient été déportés mais pensaient leurs enfants, à l’abri, à Izieu… En 1945, si certains de ces parents reviennent d’Auschwitz, ce ne sera pas le cas des 44 enfants d’Izieu.

Serge Klarsfled et la mémoire des enfants d'Izieu

Le 17 juin 1987, Serge Klarsfeld, avocat des parties civiles au procès de Klaus Barbie, ouvre le bal des 39 plaidoiries. Il évoque la mémoire de chacun de 44 enfants de la colonie d'Izieu dont il a fait inscrire les noms au Mémorial de la déportation des Juifs de France. Pour cela, il reconstitue, devant la cour d'assises, l’état civil et le douloureux itinéraire personnel des victimes déportées par Klaus Barbie. « Maître Klarsfeld fait quelque chose de bouleversant, il fait entrer les enfants dans la salle d’audience », se souvient le journaliste Sorj Chalandon qui a couvert le procès. Serge Klarsfeld égrène les noms des enfants déportés, suivis, à chaque fois, de la mention « … n’est pas revenu/e ».
Il évoque aussi de touchants courriers envoyés par les enfants à leurs proches avant d'être raflés.

« Chère maman, j’ai bien reçu ta carte qui m’a fait un grand plaisir. Je me porte bien, je m’amuse bien. À Noël, on a fait des fêtes, on a joué des pièces et on a bien mangé. Du pain d’épices, du chocolat, de la pâte de coing, un sac de bonbons, et on a donné des jouets. On fait des promenades le jeudi et le dimanche. On se lève à 7 heures, et le matin, on boit du café… Je t’envoie dix millions de baisers. Ton fils qui t’aime beaucoup ».

Georg Halpern, 8 ans.

Serge Klarsfeld évoque également le tragique destin de Sarah Szulklaper, 10 ans, née à Paris. À Izieu, on l’appelait Suzanne. Ses parents avaient été déportés le 18 juillet 1943. Le 5 février 1944, elle a fêté ses 11 ans. Ce jour-là, ses amies de la colonie lui ont écrit : « On espère qu’à ton prochain anniversaire, tu auras retrouver tes parents ». Malheureusement, Sarah est déportée quelques mois plus tard.

👉 Découvre les autres extraits du documentaire Le procès de Klaus Barbie.

Réalisateur : Gabriel Le Bomin

Auteur : Gabriel Le Bomin et Valérie Ranson-Enguiale

Producteur : Dana Productions / INA

Année de copyright : 2022

Publié le 16/04/25

Modifié le 17/04/25

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